Procréation médicalement assistée (PMA), traitements de l’infertilité… Un centre dédié vient d’ouvrir à Sucy-en-Brie, sous l’égide de Véronique Boulard, gynécologue spécialisée. L’aménagement du cabinet a été financé par la commune qui n’échappe pas aux déserts médicaux.
Comme la plupart des villes de la région, Sucy-en-Brie est classée par l’Agence régionale de santé d’Île-de-France “zone d’intervention prioritaire” en raison d’une offre de soins fragile par rapport aux besoins de la population. C’est dans ce contexte que la municipalité a utilisé son droit de préemption pour récupérer des locaux de cette ancienne permanence politique de 120 mètres carrés située au Clos de Pacy, pour la transformer en centre de fertilité.
Après six ans de direction du centre de fertilité de l’hôpital de Meaux, la gynécologue Véronique Boulard vient d’y ouvrir son propre centre. “J’ai longtemps fait beaucoup de route pour aller à l’hôpital, alors je cherchais quelque chose de plus proche, motive celle qui a ses attaches familiales dans la commune. Il y a un manque de gynécologues dans le secteur. L’aménagement du local a ensuite permis de gagner du temps pour ouvrir“, explique-t-elle. Pour adapter le lieu aux besoins, 80 000 euros de travaux ont été réalisés par les services municipaux.
“Au-delà de l’installation d’un professionnel, il y a aussi le sens de l’intérêt général avec la prise en charge d’un sujet très douloureux et qui touche un certain nombre de femmes et de couples. Donc très vite, nous avons identifié ces locaux très convoités. Nous avons voulu lui laisser le temps de monter le projet. Il fallait aussi que la copropriété accepte”, explique Marie-Carole Ciuntu, la maire de Sucy-en-Brie.
Des renforts nécessaires pour monter en charge
Le cabinet, baptisé Gynecomed, s’est adossé à un laboratoire de la ville pour l’accès aux gamètes et à la clinique Cherest pour le transfert embryonné. La médecin, qui réalisera sur place les échographies et examens liés au diagnostic de l’infertilité, compte également travailler avec l’obstétricien et les sages-femmes présentes en ville. Au-delà de sa secrétaire médicale, la gynéco souhaite étoffer son équipe. “Quelqu’un doit me rejoindre d’ici une fois sa formation achevée mais je dois tenir deux ou trois ans sans elle. Dans l’idéal, il faudrait que je recrute une sage-femme spécialisée en échographie, ou me faire seconder ponctuellement par des internes”, témoigne-t-elle.
Depuis plusieurs années, les professionnels de santé de Sucy et des villes aux alentours se sont par ailleurs fédérés pour constituer une Communauté professionnelle et territoriale de santé (CPTS) afin de couvrir les besoins malgré la désertification médicale.
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