Ils en avaient marre de ne pas voir la piste cyclable qu’ils aimeraient emprunter dans leur ville, alors ils ont pris un pot de peinture et l’ont dessinée eux-mêmes, avenue du général de Gaulle à Champigny-sur-Marne.
C’est un happening de week-end. Un “groupe d’amis de sensibilité écolo” qui s’est baptisé “Giec” et souhaite rester anonyme, a pris une bombe de peinture blanche et entrepris de dessiner une piste cyclable avenue du général de Gaulle, à Champigny-sur-Marne, ce samedi 10 décembre au soir.
“L’avenue du Général de Gaulle, comme d’autres rues à Champigny, a été soigneusement “épargnée” par les “coronapistes” sûrement pour éviter de se mettre à dos les automobilistes alors qu’il y a la place pour des pistes sécurisées sans y investir des millions”, développe le collectif anonyme qui fustige le plan vélo actuel, pointant les ruptures dans les liaisons cyclables et les gros trous dans la raquette, citant par exemple l’avenue François Mitterrand “avec ses 3 voies pour voitures” et “toujours en attente d’aménagements cyclables.”
“Le 20 décembre 2022, cela fera 3 ans qu’un cycliste a été renversé et tué par un automobiliste dans un accident sur le Quai Gallieni. Triste anniversaire”, dénoncent les membres de ce collectif. “Malgré les demandes des habitants, des cyclistes, des riverains, et de la famille du défunt à l’époque, ce quai est toujours une voie de transit où les voitures font la loi et ne la respectent pas.”
C’est vrai que circuler à vélo à Champigny sur Marne est dangereux. La ville a accumulé un retard de pistes cyclables depuis des années. La plupart des automobilistes sont en effet respectueux des vélos mais certains ne le sont pas et des pistes cyclables permettent de les protéger. Sans stigmatiser les automobilistes l’espace public de circulation va devoir être partagé avec des mobilités douces.
En dehors des pistes cyclables, que l’on ne peut pas installer sur des petites rues, je ne vois pas comment on peut faire cohabiter des vélos qui se déplacent à 10 ou 15 km / h, parfois conduits par des enfants, et des véhicules, y compris bus et camions, qui se déplacent autour de 40 km/h et sont très volumineux, avec des angles morts. Et imposer, au nom de la circulation ‘douce’ que l’on suive un cycliste pendant des km en créant des bouchons est tout sauf sécurisant. Les véhicules s’écartent autant qu’ils le peuvent des cyclistes, mais à 1 m ou 1,5 m ce n’est pas possible.
Certains cyclistes se comportent comme une secte, à l’instar des ‘motards en colères’, et considèrent qu’ils ont des droits supérieurs aux autres, et certains font de la provoc en roulant au milieu de leur voie …
La soi-disante distance moyenne de déplacement en Ile de France de 3 km est une légende urbaine, sinon pourquoi bus, métro, RER et trains de banlieue seraient saturés, tout comme toutes les voies rapides, sur des dizaines de km ?
Hier il y a eu une longue interruption de trafic sur le RER A entre La Défense et Auber ; allez demander aux voyageurs agglutinés dans les couloirs s’ils vivent à 3 km de La Défense …
Le code de la route dit qu’aucun véhicule n’a le droit de dépasser un cycliste à moins d’un mètre en agglomération , c’est la loi. Nous regrettons qu’elle ne soit pas appliquée avec plus de rigueur. Vous défendez ceux qui les chauffards qui souhaitent gagner un temps minime – ou plutôt souhaitent imposer leur puissance, car il est bien connu que la voiture est plus lente pour les trajets de moins de 3 km – en violant le code de la route , les lecteurs jugeront.
Il est bien connu que les 12 000 000 ha de l’Ile de France ne se déplacent que sur 3 km maximum 🙂
Vous avez tout à fait raison !
Sur la seule ligne A du RER, la plus dense du monde, il y a environ 1 000 000 de voyageurs par jour, disons 500 000 dans chaque sens. Il suffirait de créer 500 000 place de garage pour vélos, protégés et abrités, sur l’ensemble des gares et il n’y aurait plus aucun problème !!! Et bien entendu de faire de même sur chaque ligne, métro compris, province comprise.
Il suffit, YAKAFOKON 🙂 🙂 🙂 🙂
Si les 10 millions de franciliens en état de le faire marchaient en dessous d’un kilomètre et prenaient un vélo en-dessous de 3 kilomètres les problèmes d’embouteillages seraient résolus tout en diminuant les impôts.
Tout le monde serait gagnant au prix d’un petit effort – salutaire pour la santé -.
Seule notre addiction à la voiture empêche de reconnaitre cette évidence. L’ addiction collective est soigneusement bien entretenue par les lobbys de l’automobile, des carburants, des autoroutes, du génie routier….
Une pensée pour les cyclistes habillés de noir et qui font du vélo le soir sans éclairage !!! Dieu les aime.
C’est vrai, il y a trop de cyclistes qui ne sont pas équipés de feux et catadioptres réglementaires. Tout comme il y a trop de conducteurs motorisés qui ne respectent pas la distance minimale entre leur véhicule et le vélo qu’ils dépassent ( 1 m en agglo, 1,50 m hors agglo).
Sur une voie urbaine très fréquentée, avec des bus et des camions de chantier comme à St-Maur (par exemple), il est pratiquement impossible de s’écarter de 1 m d’un cycliste, lui même à distance des véhicules garés. Et j’espère que vous n’aurez pas la naïveté de penser que l’on va suivre un vélo pendant toute la traversée de la ville.
Moi je suis surtout piéton, usager des transports en commun, et parfois automobiliste. Le vélo c’est pour les pistes cyclables (le plus souvent vides), les grandes voies de circulation et les voies à sens unique. S’ils empruntent des voies non adaptées, ils prennent des risques inutiles mais assumés.
Et pour ce qui est des trottinettes, il faut les interdire purement et simplement tant les utilisateurs sont irrespectueux des autres.
Vous avez manifestement l’habitude de mettre en danger les cyclistes pour gagner quelques secondes par dépassement, bravo.
Pour mémoire, le code de la route vous impose de ne pas dépasser un vélo qui vous précède tant que vous ne pouvez pas laisser un mètre entre lui et votre carosserie. Il vous autorise par contre à franchir une ligne jaune si c’est nécessaire pour dépasser un cycliste.
Dans le premier paragraphe, je parle bien entendu des voies urbaines étroites et à double sens.
Si la voie est à double sens il faut attendre qu’il n’y ait pas de véhicule en sens opposé pour dépasser le vélo à plus d’un mètre. Ceux qui prétendent ne pas pouvoir le faire sont des conducteurs pressés qui se fichent de la sécurité des cyclistes en ne respectant le code de la route.
Oui c’est un très fort mécontentement de voir que les pouvoirs publics encensent le vélo dans leur communication mais font très peu pour les cyclistes. Par exemple dans la ville où j’habitais et dont je tairai le nom par charité, le maire a supprimé plusieurs pistes cyclables ces dernières années sans proposer de solution de remplacement, pratiqué la politique de la chaise vide aux réunions organisées par la région pour réaliser un réseau de pistes cyclables continu à l’échelle de l’Ile de France, exigé que les pistes cyclables soient construites sur des trottoirs fréquentés par les piétons, contesté les statistiques de fréquentation vélo des associations en traitant leur travail de “bidon”. Au niveau du département il a fallu attendre un an et demi pour avoir la première réunion avec des élus au sujet des aménagements cyclables. L’Etat porte aussi la responsabilité du retard important de projets financés comme l’aménagement piétons-vélos du carrefour Pompadour.
Les automobilistes sont les gagnants du statu quo car ils sont protégés par leur carrosserie et bénéficient donc d’une priorité de fait sur la très grande majorité de la voirie. C’est pour eux que les projets coûteux (voies rapides, échangeurs, parkings multiétages) sont réalisés. On ne pourra pas rendre les trajets sûrs pour les cyclistes si l’on ne limite pas l’emprise effective de la voiture.
Bonne initiative. Les cyclistes ne polluent pas, prennent peu de place pour se garer, ne créent pratiquement pas d’accidents graves – contrairement à ce que le lobby de l’automobile essaie de faire croire- , n’engraissent pas des despotes belliqueux et criminels des pays exportateurs de pétrole (Poutine, Ben Salmane, émir du Qatar….) . Il est temps que justice soit rendue aux cyclistes et que l’on consacre une vraie priorité à la construction de pistes cyclables continues, protégées de la circulation automobile.
Qu ‘on prétende pas que c’est compliqué : une rue sur deux (ou sur trois, ou sur quatre) devient réservée aux piétons et vélos avec accès auto limité aux riverains . Ca fonctionne dans les centres piétonniers de beaucoup de villes, aucune raison de ne pas le généraliser dans le 94.
Pensez-vous réellement servir la cause des cyclistes avec un tel commentaire ou c’est juste pour exprimer votre mécontentement ? J’utilise régulièrement mon vélo (non électrique) et les transports pour mes déplacements. Je partage également une voiture avec ma conjointe et, accessoirement, je suis piéton la plupart du temps. Bref rien d’exceptionnel pour quelqu’un qui vit en région parisienne. Il me semble contreproductif d’adopter un ton accusateur et stigmatisant envers les automobilistes, dont la grande majorité n’a rien à se reprocher, et qui, pour beaucoup, se déplacent occasionnellement à vélo. Cela ne fait qu’opposer les catégories d’usagers et contribue à attiser les tensions alors que nous avons besoin de dialogue et de respect mutuel pour améliorer la situation. Pourtant, je suis d’accord avec vous sur le fait qu’il faut continuer à développer les pistes cyclables en agglomération pour sécuriser les parcours (mais pas sur la forme)…
Bonjour. Bien sûr de nombreux automobilistes sont respectueux des cyclistes, mais je vous assure, pour me déplacer au quotidien en vélo et respecter le code de la route et avoir un gilet jaune et des lumières, que de très nombreux automobilistes sont également très dangereux avec les vélos. C’est bien beau de nous dire d’aller sur les pistes cyclables, mais quand il ‘n’y en a pas on n’a pas le choix que d’aller sur la route et on apprécierait de ne pas y être en danger. J’ai eu 2 accidents de vélo, dans les 2 cas un refus de priorité d’automobilistes, et de petits accrochages o qui ne m’ont pas fait tomber par miracle quand des voitures doublent là où il n’y a pas la place et leur rétro m’a tapé en passant, par exemple. Et tous ceux qui doublent en téléphonant, etc, etc. Bravo à vous si vous faites attention aux vélos, mais ce n’est vraiment pas le cas de toutes les voitures et de loin. Beaucoup plus de respect dans les villes de province, Rennes par exemple pour ne citer qu’elle, comme quoi c’est possible. Avec un peu de bonne volonté et moins d’énervement, on peut tous se partager l’espace urbain 😊
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