Un agent pénitentiaire de la maison d’arrêt de Fresnes a été placé en garde à vue après le suicide d’une détenue de 22 ans en octobre 2020 dans cette prison du Val-de-Marne, a indiqué le Parquet de Créteil.
Cet officier pénitentiaire, chef de détention, qui a géré la situation le soir du suicide est au coeur des investigations. Il est entendu par les enquêteurs, et pourrait être mis en examen par le juge d’instruction à l’issue de sa garde à vue.
Initialement ouverte pour “recherches des causes de la mort”, l’information judiciaire a été élargie en juin à “non assistance à personne en péril”.
“La famille prend acte de l’avancée de l’enquête et en est rassurée”, a commenté auprès de l’AFP l’avocat de la famille de la détenue, Jean Deconinck, saluant “le travail effectué par les enquêteurs sur ce dossier particulièrement dramatique”.
La détenue avait été incarcérée à la maison d’arrêt des femmes de Fresnes en mars 2020 pour “évasion” après avoir coupé son bracelet électronique et pour conduite sans permis.
Elle avait déjà été condamnée pour conduite sans permis d’un scooter, outrage à agents lors de contrôles et pour trafic de stupéfiants.
Le 29 octobre 2020, la jeune femme, qualifiée de “brillante” et de “grande gueule” par son avocate de l’époque Lina Belkora, s’est pendue dans sa cellule du quartier disciplinaire de Fresnes. Elle avait écopé le jour même d’une sanction de 30 jours pour avoir donné un coup de pied au chef de détention, selon la source proche du dossier.
“Plusieurs dysfonctionnements dans la détention ont mené à une rupture”, avait indiqué en juin l’avocate, dénonçant notamment le comportement “sans humanité” du chef de la détention.
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