Conseiller départemental d’opposition, Daniel Guérin demande le gel des tarifs de la cantine dans les collèges publics du Val-de-Marne. Une décision qui ne “peut être prise à la légère” réagit le vice-président en charge de la restauration scolaire.
“Les familles val-de-marnaises sont durement touchées par les effets de l’inflation”, pose le conseiller, suppléant de l’ex-député LREM Laurent Saint-Martin aux législatives 2022. L’élu annonce avoir écrit au président du conseil départemental, Olivier Capitanio, pour demander un “bouclier tarifaire” permettant de geler les tarifs de cantine des collèges cette année. “Il prendrait la forme d’une fixation à zéro du taux maximal d’évolution de ces tarifs, tel qu’il est voté chaque année par l’assemblée départementale, de la création d’un fond de compensation des surcoûts alimentaires et énergétiques de fabrication des repas pour les établissements disposant d’une cuisine dédiée (pour assurer l’équilibre budgétaire de ces établissements) et du gel tarifaire du prix des repas livrés par les unités centrales de production de repas départementales pour les collèges qui sont ainsi desservis”, détaille l’élu, pour qui “cette démarche contribuerait concrètement à la défense du pouvoir d’achat des familles val-de-marnaises des plus de 50 000 enfants scolarisés dans un collège public du département.”
De son côté, Nicolas Tryzna, vice-président du conseil départemental en charge notamment des collèges et de la restauration scolaire, rappelle que les tarifs sont fixés par les conseils d’administration des collèges et que le département ne vote que la marge possible d’augmentation. En moyenne ces dernières années, l’autorisation d’augmentation se situait un peu en deçà de 2%. Alors que l’inflation sévit depuis plusieurs mois, la question va toutefois se poser autrement cette année car l’alimentation n’est pas épargnée par l’augmentation des prix. Pour ce qui est de 2022, les tarifs sont déjà fixés. Le vote du conseil départemental, prévu cet automne, concernera l’année 2023. “Nous allons étudier les différents scénarii pour en débattre. C’est une décision qui ne peut pas être prise à la légère, au vu des montants pour le département comme pour les familles”, réagit à ce stade le vice-président éducation.
Le département a par ailleurs lancé plusieurs chantiers concernant l’approvisionnement des cantines et souhaite travailler à moyen terme sur une harmonisation de la tarification entre les établissements, en tenant compte du quotient familial. Un chantier que le conseiller d’opposition Daniel Guérin appelle aussi de ses vœux.
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