Depuis une semaine, environ 350 réfugiés ukrainiens ont été recensés par les services de l’Etat en Val-de-Marne. Si la plupart d’entre eux sont pris en charge dans des centres d’accueil d’urgence, certains sont hébergés chez des particuliers. Les collectivités s’attellent à coordonner le mouvement.
A ce jour, 340 personnes en provenance d’Ukraine sont accueillies dans six hôtels localisés sur les communes d’Ivry-sur-Seine, Charenton-le-Pont, Le Kremlin-Bicêtre et Saint-Maurice. Sur place, des opérateurs d’accompagnement social comme la Croix-Rouge s’occupent de répondre aux besoins fondamentaux de ces réfugiés (distribution de kits d’hygiène, d’alimentation,…).
“Cet hébergement hôtelier a vocation à répondre aux besoins exprimés dès l’arrivée sur notre territoire des populations déplacées avant qu’elles ne puissent être orientées vers une autre solution, d’hébergement ou de logement“, explique-t-on à la préfecture du Val-de-Marne. Jeudi dernier, la préfète, Sophie Thibault, le préfet délégué à l’égalité des chances, Mathias Ott, la directrice académique Anne-Marie Bazzo et quelques maires du département se sont entretenus pour faire un point de situation. Les villes ont en effet été mises à contribution pour recenser à la fois les réfugiés et les offres d’hébergement.
Pour l’instant, la majorité des réfugiés ukrainiens n’ont fait que transiter par la région parisienne. “Nous avons des bénévoles qui vont assurer des permanences à la gare de l’Est et à Montparnasse parce que ces familles ne sont que de passage et souhaitent se rendre en Angleterre, Espagne ou Portugal”, explique Hervé Pilet de la Croix-Rouge du Val-de-Marne.
Un grand centre d’accueil départemental à Créteil
La poursuite de la guerre va néanmoins accélérer le flux et les infrastructures se préparent. Dès ce mardi, un grand centre ouvrira ainsi à Créteil, au centre sportif Marie-Thérèse Eyquem, dans le cadre du schéma d’accueil du département. C’est à partir de ce site, géré par les services de l’Etat et la Croix-Rouge, que les familles seront ensuite fléchées vers des lieux d’accueil pérenne.
La ville de Créteil a également décidé de mettre à disposition la maison de quartier du Port dans le sud de la ville, dès ce mardi. “Nous allons y installer 27 lits avec une partie hébergement, à l’hygiène, il y aura aussi un espace pour les enfants. La ville va prendre en charge les repas. D’autre part, Créteil Habitat mettra à disposition 8 petits studios dans une résidence située près de l’hôpital Mondor, d’autres logements actuellement en rénovation pourront s’y ajouter”, explique-t-on au cabinet du maire.
Un certain nombre de familles de réfugiés ont aussi rejoint des proches ou sont déjà installés chez des particuliers mais leur dénombrement est plus compliqué.
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La campagne de soutien financier et matériel se poursuit
Ce lundi, le conseil départemental du Val-de-Marne a également annoncé la mise à disposition de logements d’urgence en parallèle d’une aide de 100 000 euros. La Semmaris, l’établissement public qui gère le Min de Rungis, a de son côté mis à disposition de la Protection Civile de Paris un bâtiment de 5000 mètres carrés pour leur permettre de trier et préparer l’acheminement des nombreux dons de matériel collecté au plan régional et national.
L’association Partagence, spécialisée dans le soutien aux sinistrés a été mandaté opérateur humanitaire par les villes de Saint-Maur-des-Fossés, de Sucy-en-Brie et de Marolles-en-Brie pour récupérer les dons matériels pour la population ukrainienne via leur plateforme logistique située à Boissy-Saint-Léger.
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