Mouvement social | Val-de-Marne | 29/03/2022
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Val-de-Marne: une centaine d’agents du conseil départemental ont manifesté

Val-de-Marne: une centaine d’agents du conseil départemental ont manifesté © Facebook - Val-de-Marne en commun

Une centaine d’agents du conseil départemental du Val-de-Marne ont manifesté ce lundi contre la mise en place effective de la loi sur les 35 heures dans la fonction publique que la nouvelle majorité s’apprête à négocier.

“Ni poste en moins, ni temps de travail en plus”, c’est avec ce slogan inscrit sur une banderole que les syndicats du conseil départemental du Val-de-Marne (CGT, UGICT, FSU, CFDT, SAFPT, Sud) ont interpellé ce lundi après-midi le président Olivier Capitanio et sa majorité.

La question des conditions de travail au sein de la collectivité qui emploie plus de 7500 agents avait déjà occasionné des mouvements sociaux lors de la précédente mandature mais l’alternance et la promesse de la nouvelle majorité de la droite et du centre de maîtriser les coûts de la masse salariale ont semé l’inquiétude.

“Le préavis de grève a était motivé par le gel de 600 postes vacants dans un
contexte de charge de travail des agents en augmentation intense depuis plusieurs années, par une demande de déprécarisation d’un grand nombre de nos collègues contractuels dans les services, et par la demande d’accompagnement et de repositionnement des agents qui ne peuvent rester sur leur poste actuel pour des raisons de santé”
, résumaient-ils dans un communiqué diffusé avant leur manifestation. Autre motif d’insatisfaction, la mise en œuvre prochaine de la réforme du temps de travail dans la fonction publique. “Alors que la collectivité peine à recruter, à assurer son obligation légale de santé au travail, à soulager la charge de travail de chacun.e…, augmenter le temps de travail est pour l’intersyndicale un non-sens et une remise en cause d’acquis sociaux qui n’est pas acceptable !”.

De son côté, le président Olivier Capitanio, qui a reçu les représentants des agents la semaine précédente avec son vice-président en charge du personnel, Julien Weil, estime avoir donné un signal rassurant aux organisations en précisant ses intentions. “La loi sur les 35 heures dans la fonction publique, nous allons l’appliquer. Je préfère que trouvions un accord en interne sur son application. Nous avons jusqu’au premier semestre 2023 pour y parvenir”. Pour renforcer l’attractivité des postes proposés par le département, le président a également indiqué aux syndicats vouloir rallonger la durée des emplois contractuels et accélérer la titularisation. “Cette réforme va s’appliquer aux agents présent dans notre collectivité depuis trois ans et à tous les nouveaux entrants. Nous n’allons plus proposer de CDD de un an mais directement de trois ans, renouvelable une fois. Au terme des six ans, un CDI pourra être proposé.”

Passe d’armes sur les emplois dits gelés

Plusieurs élus du groupe d’opposition Val-de-Marne en commun, ainsi que le sénateur PCF Pascal Savoldelli ont participé à la manifestation des agents. Aux affaires jusqu’en juin 2021, ils avaient refusé de mettre en application la loi sur les 35 heures. Désormais dans l’opposition, ils dénoncent une dégradation des conditions de travail. “Nous sommes aux côtés des agents contre l’application d’une loi anti-démocratique et régressive, et contre le gel de 600 postes par le nouvel exécutif départemental de droite !”, ont-ils argué. “D’ailleurs, les agents mobilisés ne sont pas dupes et ont compris que vous alliez réduire l’emploi public, sûrement après la période électorale”, a lancé Fatiha Aggoune, lors de la séance plénière qui se déroulait le jour-même.

En réponse, la majorité a indiqué que 75 des 232 postes gelés par la précédente majorité vont être dégelés. “En 2015, il y avait 8041 emplois inscrits au budget, 7765 étaient pourvus. En 2020, le nombre d’emplois inscrits était le même, et il n’y en avait plus que 7533 de pourvus. Ces emplois n’étaient plus budgétés. Ces éléments sont publics puisqu’ils apparaissent sur les bilans sociaux du département, réagit le président du département. Nous entamons ce dégel et ces 75 postes vont permettre de renforcer les crèches, les collèges, l’aide à la protection de l’enfance ou les services d’accompagnement vers l’emploi.”

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