Justice | Val-de-Marne | 01/03/2022
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Val-de-Marne : une plainte pour viol et torture vise un cadre local de la CGT

Val-de-Marne : une plainte pour viol et torture vise un cadre local de la CGT

Selon un communiqué de la CGT, une plainte pour viol, agression sexuelle, torture et actes de barbarie a été déposée contre Benjamin Amar, élu syndical à l’union départementale CGT du Val-de-Marne. L’enseignant conteste des “accusations infamantes”. La commission exécutive confédérale de la CGT a décidé de le suspendre de ses mandats nationaux.

Véritable figure du syndicaliste en Val-de-Marne, Benjamin Amar s’implique régulièrement dans les mouvements sociaux agitant le département. A l’avant des cortèges avec un mégaphone, il s’est également illustré ces dernières années sur les plateaux de télévision, pour incarner la CGT dans des émissions de débat. Sa notoriété grandissante s’est accompagnée de son élection en mai 2019 à la commission exécutive fédérale de la CGT, l’organe dirigeant de la confédération.

Le 22 février dernier, c’est cette même commission qui a révélé par le biais d’un communiqué le dépôt d’une plainte pour viol, agression
sexuelle, torture et actes de barbarie contre l’un de ses membres, sans toutefois le nommer.

“La CEC a décidé de suspendre ce dirigeant de la totalité de ses mandats nationaux le temps qu’une décision de justice soit rendue. La CEC réaffirme que les valeurs de la CGT sont incompatibles avec toute forme de violence sexiste et/ ou sexuelle, c’est la raison pour laquelle une cellule de veille contre les violences faites aux femmes a été mise en place depuis 2016. Si la CGT est attachée à la présomption d’innocence, elle l’est tout autant à la présomption de sincérité. La CGT ne fera pas d’autres commentaires pendant le temps nécessaire à l’instruction”, indique le communiqué.

Assez rapidement, l’identité du membre visé par cette sanction a été mentionnée. Après avoir pris connaissance de cette communication, Benjamin Amar a réagi par un démenti formel. “Je conteste avec la plus grande fermeté les accusations infamantes portées contre moi et relayées par un communiqué de la CGT. Je n’ai reçu aucune convocation des policiers et j’ai demandé à mes avocats de les contacter pour être entendu. Je suis innocent et je le prouverai”.

De son côté, la CGT Val-de-Marne vient de publier un communiqué insistant le fait que : “la présomption d’innocence n’est pas un vain concept : elle est constitutive de la construction de l’Etat de droit contre la tyrannie et l’arbitraire”. “L’instruction suit son cours et l’UD CGT 94 s’en remet au travail de la police et de la justice. C’est selon nous, le seul moyen de garantir à la fois la présomption d’innocence ainsi que le respect de la parole de la plaignante. Le communiqué confédéral du 22 février, exceptionnel et unique dans les pratiques CGT, ne respecte ni la présomption d’innocence de notre camarade, ni les droits de la plaignante puisque l’un comme l’autre a droit à une enquête objective et impartiale, loin de tout sensationnalisme médiatique. L’UD CGT 94 rappelle ces principes évidents comme autant de garanties pour que la vérité émerge et s’impose à toutes et tous sans concession ni manipulation. L’UD CGT 94 restera vigilante contre toute volonté d’instrumentaliser une affaire judiciaire à des fins syndicales ou politiques“, détaille le communiqué.

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