Depuis quelques mois, l’augmentation des prix du gaz se fait sentir sur les factures de chauffage et d’eau chaude. Et bien que le gouvernement ait annoncé un bouclier tarifaire et demandé aux bailleurs sociaux d’en tenir compte, les locataires de HLM ont vu leurs provisions pour charges grimper. A Villeneuve-Saint-Georges, le maire s’est fait leur porte-voix en interpellant tous les bailleurs sociaux de la ville. Mais l’équation n’est pas simple. Explications.
Depuis plusieurs mois, le maire DVD de Villeneuve-Saint-Georges, Philippe Gaudin, est régulièrement interpellé par les habitants des logements sociaux de la ville. “Certains me disent avoir vu le prix de l’eau chaude multiplié par deux, d’autres même par trois”, témoigne l’élu qui a écrit à tous les bailleurs sociaux de la ville (Valophis, I3F, ICF, Toit et joie) pour leur demander “d’utiliser tous les dispositifs et les moyens nécessaires (dont le bouclier tarifaire sur le gaz) pour compenser, dans les plus brefs délais, cette hausse des charges énergétiques.”
Le gouvernement a en effet annoncé il y a quelques semaines que le bouclier tarifaire destiné à amortir la hausse brutale des tarifs serait étendu aux collectifs et aux logements sociaux. Il incombe donc aux bailleurs de répercuter ce bouclier.
Sauf que ces derniers sont toujours en attente du décret précisant les modalités de cette répercussion, explique-t-on chez I3F. Pour l’heure, le bailleur indique avoir simplement augmenté les provisions pour charge de 20% début 2022 mais il insiste aussi sur la période de régularisation des charges 2021 qui va commencer. La clarification des modalités est donc très attendue de la part des bailleurs.
Même inquiétude chez Valophis Habitat. “Nous avons un conseil de concertation locative ce soir et il n’y a toujours aucun texte ni décret officiel pour détailler les modalités, pointe Farid Bouali, directeur général de Valophis Habitat. Or, aujourd’hui, on parle du réajustement des provisions pour charge de janvier et février, avant la guerre en Ukraine, mais on ne sait pas comment cela va évoluer après. C’est un gros sujet de préoccupation pour les bailleurs aussi”, prévient-il. “Nous ne sommes que les boites aux lettres des factures envoyées par les réseaux de chaleur. Et nous devons répercuter les hausses au fur et à mesure car si on faisait une grosse régularisation à la fin de l’année cela serait catastrophique.”
D’un immeuble à l’autre, les situations peuvent aussi largement différer. A Orly par exemple, le bailleur a négocié un prix du gaz fixe jusqu’à la fin 2022. Il n’y a donc pas de sujet. Et puis il y a aussi les locataires qui se chauffent individuellement, ce qui représente 15 000 des 52 000 logements de Valophis Habitat. Eux bénéficient directement du bouclier tarifaire.
A Villeneuve-Saint-Georges, la situation est moins avantageuse. “Le prix qui nous est facturé par le gestionnaire du réseau de chaleur (prix indexé sur le prix du gaz) est passé de 16, 83 €/MWH HT en décembre 2020 à 54.90 € Ht en février 2022, soit une augmentation de 226 %”, chiffre Valophis Habitat.
De quoi expliquer la colère des locataires et l’interpellation adressée par le maire. Il n’y a toutefois pas qu’à Villeneuve-Saint-Georges que ça coince. “Pour l’instant, nous n’avons aucune nouvelle sur la mise en place du bouclier tarifaire et nous avons décidé d’interpeller tous les bailleurs du département pour savoir s’ils ont l’intention de faire quelque chose”, annonce Alain Gaulon, président de la CNL (confédération nationale du logement).
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Bonjour,
Le chauffage le poste le plus important dans les charges mensuelles des familles et personne n’est logée à la même enseigne entre passoire thermique et bâtiment BBC.
Aussi les habitants reliés au chauffage urbain ne devraient pas êtres concernée par cette explosion tarifaire dû à l’exploitation du gaz et des conséquences de la guerre en URKRAINE.
Les habitants dont les logements sont équipés de chauffe eau- gaz eux sont les plus exposés à cette inflation aussi le gouvernement doit prendre en charge l’écart creusé avec les tarifs de ce jour, beaucoup de familles ne pourront pas réglées les dépenses exorbitantes que nous n’avons jamais connues aussi dans les conseils d’administration des réseaux de chaleur les maires des communes doivent agir au plus vite.
Les associations de consommateurs ont pourtant tirer la sonnette d’alarme sur ce poste car la maîtrise de ce poste relève des dysfonctionnements concernant la fourniture, coupure, respect du tarif etc……
Il devient nécessaire d’arrêter le gaspillage de chauffe sur ce poste et de donner la fourniture avec la réalité des températures extérieures pas quand on a 23° à l’extérieur en journée.
Ce poste ce chiffre à des millions€ pour une période de chauffe allant de 200 à 223 jours/an.
Aujourd’hui sur le fait accompli, il va falloir mettre les cartes sur tables car ce sont les habitants qui en font les frais….
La priorité du bâtiment aujourd’hui c’est “l’isolation thermique” A suivre!!!
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