Incendie | | 18/03/2022
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Villepinte: un détenu entre la vie et la mort après un incendie à la maison d’arrêt

Villepinte: un détenu entre la vie et la mort après un incendie à la maison d’arrêt © Observatoire international des prisons

C’est vers 18h00, mardi 15 mars, que l’incendie s’est déclenché dans une cellule de la maison d’arrêt de Villepinte. Le détenu, âgé de 27 ans, est plongé dans un coma artificiel. La section française de l’Observatoire international des prisons, qui rapporte le drame, rappelle que ce n’est pas la première fois, pointant des dysfonctionnements de sécurité.

“Le détenu est aujourd’hui entre la vie et la mort”, indique Me Salomé Cohen. “Il a crié mais personne ne venait. Il a fallu 1h30 avant que les pompiers n’interviennent.” L’avocate assiste la famille de la victime qui compte porter plainte ce vendredi. Celle-ci a par ailleurs été “avertie de l’incendie par les détenus de la maison d’arrêt. Mais elle n’a pas été contactée par la direction de l’établissement”, signale l’Observatoire international des prisons.

Selon la Brigade des sapeurs pompiers de Paris (BSPP), ceux-ci ont pris en charge la victime vers 18h45 pour la transporter à l’hôpital Saint-Louis alors que les agents du centre pénitentiaire lui avaient prodigué les premiers soins.

Outre la question du délai d’intervention qui reste flou, Pauline Petitot de l’Observatoire international des prisons souligne que “deux points doivent être éclaircis: s’il y a eu des dysfonctionnements techniques (alarme incendie, système alerte) ou un manque de réactivité de l’équipe de surveillance à un moment où elle est censée être présente.”

Deux précédents mortels

Dans son communiqué, l’Observatoire international des prisons rappelle que des feux de cellule similaires s’étaient déjà produits à la prison de Villepinte en 2015 et en 2020 provoquant le décès de détenus.

“Notre enquête sur l’événement de 2020 pointait une série de dysfonctionnements, qui avaient freiné l’alerte et ralenti l’intervention des secours : des interphones en panne (dispositif permettant aux détenus d’appeler les surveillants en cas d’urgence), des détecteurs de fumées absents de certains bâtiments, un personnel pénitentiaire en sous-effectif.” Et de préciser que les conclusions de l’enquête ouverte par l’Inspection générale de la justice (IGJ) n’avaient pas été rendues publiques.

Selon ce même Observatoire, la maison d’arrêt pour hommes de Villepinte compterait 957 détenus au 1er janvier 2022 pour une capacité opérationnelle de 546.

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