Un jeune homme de 22 ans est mort samedi matin, à 7h30, après avoir fait un malaise sur la voie publique. Un proche a indiqué à la police qu’il consommait régulièrement du protoxyde d’azote, ce gaz vendu en cartouches d’aluminium dont l’usage est détourné pour son effet euphorisant. Il avait également d’autres antécédents médicaux. Une enquête a été ouverte, le parquet de Créteil attend les résultats des examens.
Alors qu’il se trouvait rue Maginot, dans un quartier pavillonnaire de Vitry-sur-Seine, ce jeune homme de 22 ans est tombé au sol. “Il a été pris de tremblements et d’incontinence urinaire, les pompiers ont été appelés et sont arrivés huit minutes plus tard. Ils ont constaté que le garçon faisait un arrêt cardio-respiratoire. A 7h45 le médecin a déclaré son décès”, relate une source policière. Le parquet signale qu’une enquête a été ouverte. “Nous attendons les résultats de l’autopsie et examens toxicologiques”, signale le ministère publique ce lundi à la mi-journée.
Une déclaration de la mère de la victime venue identifier formellement son enfant a interpellé les enquêteurs. “Elle a déclaré qu’il prenait du protoxyde d’azote régulièrement”, indique la source policière. D’après d’autres informations recueillies, le jeune homme avait aussi des antécédents médicaux nécessitant la prise de médicaments antalgiques.
Une nouvelle loi tente de limiter le phénomène
Ces dernières années, le commerce de bonbonnes et de bouteilles de protoxyde d’azote s’est massivement développé. Les trafiquants ont profité de l’absence de texte de loi pour en écouler toujours plus auprès d’une jeunesse à la recherche de substances euphorisantes. Il y a près d’un an, la justice était contrainte de trouver d’autres délits pour punir les vendeurs appréhendés par la police.
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Le Parlement a légiféré et une nouvelle loi est entrée en vigueur le 1er juin 2021. Le texte interdit la vente (ou l’offre) de protoxyde d’azote aux mineurs, quel que soit le conditionnement. L’interdiction ne s’applique pas aux majeurs sauf dans des lieux tels que des bars, discothèques, bureaux de tabac ou lors de fêtes publiques et foires. “Il est également interdit de vendre et de distribuer tout produit spécifiquement destiné à faciliter l’extraction de protoxyde d’azote afin d’en obtenir des effets psychoactifs”, dispose la loi. Enfin, le texte a créé un délit de provocation puni de 15 000 euros d’amende si une personne pousse un mineur à consommer.
Cette loi n’empêche pas la poursuite de ce trafic. Les forces de police communiquent régulièrement sur des saisies importantes.
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