Ce vendredi, le lycée Jean-Macé de Vitry-sur-Seine reste bloqué par des élèves opposés à Parcoursup, à la réforme du bac pro, et réclamant un report des épreuves anticipées du bac.
Le blocus se poursuit devant le lycée Jean-Macé de Vitry-sur-Seine ce vendredi. La veille, les manifestants ont levé le camp vers midi quand la direction de l’établissement a annoncé que “faute de pouvoir accueillir les élèves”, les cours n’auraient pas lieu. “La pluie ne nous a pas démotivés, il y a une bonne ambiance sur place, il n’y a pas de débordement en dehors du souci que l’on a eu mercredi avec l’agression de deux de nos camarades”, explique Gwenn Thomas-Alves, élève en terminale dans ce lycée et délégué national en charge de la vie lycéenne du syndicat FIDL.
Le parquet de Créteil a indiqué ce jeudi qu’un jeune interpellé et placé en garde à vue pour outrage ne sera pas poursuivi mais devra réaliser un stage de citoyenneté. “Son père s’est déplacé au commissariat de Vitry-sur-Seine pour déposer plainte, dénonçant des violences subies par son fils au moment de l’interpellation“, a également indiqué le ministère public à 94 Citoyens.
De son côté, l’intersyndicale Jean Macé a dénoncé des “violences policières”. “Ces incidents graves s’inscrivent dans un contexte de répression violente envers des mobilisations lycéennes dans d’autres établissements. Au-delà de ces violences inacceptables, il est inadmissible qu’un simple blocus lycéen donne lieu à une réaction disproportionnée des forces de police. Il devrait être possible de permettre aux élèves d’exprimer leurs revendications sans subir de tels agissements inacceptables”, dénonce l’intersyndicale.
Le collectif des parents de Vitry-sur-Seine organise un rassemblement ce vendredi à 18 heures sur le parvis de l’hôtel de ville pour s’opposer à “la répression disproportionnée” de la police sur les blocus.
Lire : Blocus au lycée Jean Macé de Vitry-sur-Seine : polémique après l’interpellation de 2 élèves
Ce jeudi, le député LFI Louis Boyard et le maire de Vitry-sur-Seine, Pierre Bell-Lloch se sont rendus sur le blocus de même que le conseiller départemental d’opposition, Hocine Tmimi (PCF et citoyens) qui a rappelé avoir adressé une lettre ouverte au ministre de l’éducation Pap Ndiaye cet été dans laquelle il dénonçait l’opacité de Parcoursup et demandait “une évaluation transparente du système d’inscription universitaire” ainsi que “de rendre public les critères et algorithme d’évaluation des candidatures“. Deux autres élus départementaux, les écologistes Frédéric Bourdon et Naïga Stefel, sont également venus soutenir les manifestants.
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.