Le samedi 20 mai, Rayane Lemmouchi, jeune chirurgien dentiste, a perdu la vie, tué à coup de couteau aux Lilas. Ce samedi 3 juin, près de 200 personnes, famille, amis, élus, habitants, lui ont rendu hommage par une marche blanche.
Portant des portraits du jeune homme de 25 ans et des banderoles demandant “Justice pour Rayane”, la famille et les proches du chirurgien-dentiste ont marché en tête, suivi par près de 200 personnes. Le cortège a sillonné en silence les rues pavillonnaires de cette petite commune jouxtant l’est de Paris, jusqu’au lieu où Rayane Lemmouchi a été tué.
“Victime fortuite”
Il rendait visite à ses cousins lorsque ces derniers ont été agressés par un groupe d’une dizaine de personnes, dont une qui a porté un coup de couteau, selon des sources proches de l’enquête.
Originaire de Toulouse, venu étudier en région parisienne, Rayane Lemmouchi est “une victime fortuite” qui s’inscrit dans un contexte de rivalité ancienne entre bandes des Lilas, de Bagnolet et du Pré-Saint-Gervais, selon cette source.
En fin de marche samedi, sa mère Kheira Lemmouchi est revenue, entre deux sanglots, sur les circonstances du meurtre qui a endeuillé sa famille, le “samedi 20 mai qui s’annonçait paisible”.
“Ici, aux pieds de la plaque de la rue de l’Egalité, Rayane s’est rapidement vidé de son sang, sous les yeux de ses jeunes cousins effrayés et impuissants”, a narré Mme Lemmouchi. Elle espère que le meurtre sera élucidé “afin que d’autres Rayane, vos Rayane que vous chérissez aujourd’hui chez vous ne vous soient pas arrachés sauvagement comme le nôtre.”
Lionel Benharous, maire des Lilas a, pour sa part, déploré le fait “qu’une partie infime de la jeunesse a oublié les valeurs morales élémentaires que nous avons essayé de lui inculquer pour, parfois, sombrer dans la plus terrible violence et commettre des actes irréparables.”
La famille de Rayane Lemmouchi a lancé un appel à témoins pour retrouver les auteurs, vraisemblablement originaires du Pré-Saint-Gervais selon une source proche de l’enquête. La scène de l’agression a été captée par des caméras de vidéosurveillance, a indiqué le parquet de Bobigny, qui a confié l’enquête à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.
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