Excentré des zones commerciales au nord-est d’Aulnay-sous-Bois, le Gros Saule accueille désormais chaque lundi après-midi un nouveau marché. De quoi de redynamiser la vie d’un quartier où la requalification urbaine se fait attendre.
Fruits et légumes, textiles, bijouterie… Depuis le 8 mai, habitants du Gros Saule, un quartier situé en lisière de Sevran et de Villepinte, peuvent retrouver une trentaine de commerçants chaque lundi de 14h00 à 18h30, rue du docteur Flemming. À partir de ce lundi, ils pourront aussi s’approvisionner dans quatre nouveaux commerces de bouche : un volailler, un boucher, une rôtisserie et un poissonnier.
“Maintenant, il n’y a pas une journée à Aulnay où il n’y a pas de marché forain”, insiste Bruno Beschizza, maire LR d’Aulnay-sous-Bois. Le dernier ouvert était dans le quartier de Mitry-Le Bourget en 2022. La commune compte désormais cinq marchés.
Rénovation urbaine en panne
Comme pour les autres marchés, celui du Gros Saule accueillera des animations comme des tombolas. Pour son lancement, les commerçants, la ville et la société Mandon, délégataire du service public, distribueront d’ailleurs cet après-midi des bons d’achat de 5 euros valables chez tous les commerçants du marché ainsi qu’à la boulangerie.
“Les avis sont unanimes “un marché c’est bien mais ce n’est pas la priorité”, relativise Oussouf Siby, conseiller municipal d’opposition (PS), sur sa page Facebook. “Les priorités sont : le stationnement, l’arrivée de commerces de proximité, la réhabilitation des logements, la propreté, des écoles en bon état, des jeux sécurisés, une voirie refaite…“, détaille-t-il dénonçant un “quartier complètement abandonné.” Cela fait “près de 10 ans qu’on nous parle de l’ANRU [ndlr, Agence nationale de la rénovation urbaine] mais le projet est au point mort!”
Des critiques balayées par la mairie pour qui justement le nouveau marché s’inscrit dans la revitalisation du quartier. “On a un projet de requalification par l’État dont l’un des objectifs est d’ouvrir le secteur sur la ville en réalisant une place inter-quartiers à l’horizon 2026“, souligne Bruno Beschizza. “Mais on ne peut pas attendre que l’État intervienne sur tout. C’est pour cela qu’on a voté la création de ce marché de proximité“, défend-il tout en notant que “beaucoup reste à faire” dans ce quartier.
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