Depuis ce lundi, huit personnes sont jugées à Bobigny, pour une affaire d’escroquerie leur ayant permis d’accumuler une somme de plus d’un million d’euros, entre 2013 et 2014.
Des gérants prête-noms, des fausses factures, des voitures achetées à crédit et un pactole de plus d’un million d’euros qui transite entre la Chine et Israël : six hommes et deux femmes âgés de 42 à 62 ans comparaissent devant le tribunal correctionnel pour escroquerie, blanchiment ou recel en bande organisée. Plus d’une vingtaine de sociétés se sont constituées parties civiles.
Une première condamnation pour escroquerie à la TVA
Deux hommes sont considérés comme les cerveaux de cette arnaque : Eric Robic, le conducteur qui avait mortellement renversé l’Israélienne Lee Zeitouni à Tel-Aviv en 2011 avant de prendre la fuite, et son passager Claude Khayat. L’affaire avait créé un imbroglio diplomatique. Les deux prévenus n’en sont pas à leur coup d’essai, ils ont déjà été condamnés pour une escroquerie à la TVA.
Les protagonistes de cette affaire, qui ont des professions variées (commercial, comptable, professeur de sport, directeur financier, architecte d’intérieur ou analyste), ont reconnu à des degrés divers leur participation à l’escroquerie au cours de l’enquête. Une centaine de victimes ont été dénombrées.
Un préjudice estimé à plus de 200 000 euros
L’arnaque consistait à acheter des voitures à crédit via des sociétés écrans et de faux bilans comptables. Les véhicules étaient revendus à des prix défiant toute concurrence à des garages peu scrupuleux. L’argent était ensuite transféré en Pologne, Chine ou Israël. Les fonds étaient ensuite rendus aux malfaiteurs en cash, moyennant quelques commissions versées à des intermédiaires.
L’escroquerie a ensuite été dupliquée sur une fraude de faux site internet destiné à des artisans repérés sur les pages jaunes. En plus d’une visibilité sur le web, la mise à disposition d’un portefeuille clients leur était proposée pour 5 000 euros.
Les contrats ne seront jamais honorés, et une cinquantaine d’entreprises seront délestées pour un préjudice estimé à plus de 200 000 euros.
À lire aussi :
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.