Contrainte de fermer en 2021, en raison de la crise sanitaire et d’un manque d’effectif, la Maison du don du sang rouvre, et a besoin de vous.
Dans la salle d’attente, une habituée prend un thé et quelques biscuits pour reprendre des forces. Pendant ce temps, une infirmière surveille le prélèvement de deux jeunes femmes, une autre mène un entretien médical avec un nouveau venu. Doucement, le centre reprend vie après deux ans de fermeture pour manque de personnel.
“Avec la crise sanitaire, la pénurie de personnel s’est accentuée. Nous n’arrivions plus à accueillir correctement les donneurs. La fermeture était inévitable. La même décision a été prise sur trois autres sites, à l’hôpital Avicenne de Bobigny, à Pontoise et à Versailles. Nous les réamorçons progressivement“, explique Stéphane Noël, le directeur de l’établissement français du sang (EFS) d’Île-de-France.
Prise de rendez-vous obligatoire
L’EFS a profité de cet arrêt pour revoir son organisation. Alors que les donneurs pouvaient venir spontanément, il faut désormais prendre un rendez-vous sur le site qui propose une quarantaine de créneaux du mardi au vendredi. “Certains préféraient l’ancien fonctionnement, mais, dans la majorité des cas, les donneurs constatent qu’il y a moins d’attente car il y a moins d’afflux à gérer“, poursuit le directeur régional.
L’équipe est composée de cinq personnes (infirmiers et agents d’accueil) en plus d’une équipe d’encadrement mutualisée. L’EFS espère étoffer encore son équipe pour ouvrir également le samedi à partir du deuxième trimestre 2024. Pour fidéliser le personnel, l’établissement propose des horaires flexibles et un plan de formation au prélèvement de sang total, de plaquettes et de plasma.
Un appel particulier aux donneurs de toutes les origines
La Maison du don a besoin de collecter des dons en permanence parce que les produits sanguins ont une durée de vie relativement courte. Ils sont utilisés par les hôpitaux pour réaliser des transfusions sur des patients qui font des hémorragies ou pour soigner des pathologies.
Surtout, il est nécessaire de disposer de tous les types de sang. “On parle beaucoup des groupes sanguins O, A, B positifs et négatifs, mais il y a des particularités génétiques, des sangs rares. Vous avez, par exemple, beaucoup d’afro-antillais en Île-de-France atteint de drépanocytose (maladie génétique invalidante) qui ont besoin d’être transfusés avec des produits sanguins compatibles, insiste Stéphane Noël. C’est important que tout le monde se mobilise.”
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