Logements | Val-de-Marne | 14/06/2023
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À Créteil, les associations de locataires du Val-de-Marne dans la rue pour défendre le logement social

À Créteil, les associations de locataires du Val-de-Marne dans la rue pour défendre le logement social © FB

Les représentants de locataires de logements sociaux des différentes associations (CNL, CLCV, CGL, Dal) ont manifesté ensemble ce mardi à Créteil, contre la hausse des loyers, l’augmentation des charges et les expulsions locatives.

Les représentants et adhérents des quatre associations* qui défendent les locataires de logements sociaux ou le droit au logement ont manifesté ce mardi de l’église de Créteil jusqu’à la préfecture, en faisant une halte devant chez Valophis, l’office HLM départemental. Les associations n’avaient toutefois pas sollicité Valophis ou la préfecture du Val-de-Marne pour être reçus.

*CNL (Confédération nationale du logement), CLCV (consommation, logement, cadre de vie), CGL (Confédération générale du logement) et Dal (Droit au logement)

Principales revendications : l’arrêt d’augmentation des loyers, l’arrêt des expulsions, la réhabilitation des logements indécents et des passoires énergétiques, la construction et reconstruction de logements sociaux et le logement pour tous ceux qui sont éligibles.

C’est une bombe sociale

Localement, les élus des locataires constatent l’augmentation des situations de détresse. “En deux ans, les loyers ont pris 7% sans parler des charges qui explosent. C’est une bombe sociale. Il faut bloquer les hausses. Les bailleurs sociaux doivent aider les locataires fragilisés“, explique Danièle Fainzang, la co-responsable de la CLCV en Val-de-Marne. Manifester n’est pas dans leurs habitudes, mais ils voulaient marquer le coup. Même chose pour la CGL, représentée par Marie-Claude Giraud. “Faute de construire suffisamment de nouveaux logements, le stock de demandeurs ne cesse de s’accroître. En parallèle, le patrimoine existant se dégrade faute d’entretien. Nous comptons beaucoup de passoires thermiques“.

Renouvellement urbain et programmes d’accession

Encadré par la police, le cortège gêne un peu la circulation sur la route de Choisy, en pleine heure de pointe. “L’horaire nous permettait de compter sur la présence de plus de manifestants et d’avoir plus d’impact en ville. Le logement social est un sujet trop important, totalement négligé par le gouvernement. C’est pareil dans ce département, alors il fallait marquer le coup“, motive Alain Gaulon pour la CNL, l’organisation en nette supériorité numérique.

Etiat aussi présent le Dal (droit au logement), l’association la plus jeune dans le Val-de-Marne. Ses militants ont défilé derrière une banderole dénonçant la spéculation. “De plus en plus de bailleurs sociaux investissent sur le privé et multiplient les programmes d’accession à la propriété. Oui, il faut loger la classe moyenne, mais pas au détriment des plus précaires. Prenez les opérations de renouvellement urbain à Orly, Créteil ou Champigny-sur-Marne, on détruit du logement social“, dénonce Magalie Trarieux, la porte-parole départementale.

“Nous avons essayé d’être les plus raisonnables avec une hausse de 2% des loyers”

C’est uniquement avec les loyers que nous entretenons le patrimoine, réhabilitons et faisons travailler nos équipes. Les aides du gouvernement se sont réduites ces 15 dernières années. Nous avons essayé d’être les plus raisonnables avec une hausse de 2% des loyers“, se défend pour sa part le directeur général de Valophis Habitat, Farid Bouali, qui refuse d’opposer accession et locatif. “Avec l’enchérissement du coût du foncier dans le Grand Paris, tous les bailleurs sociaux ont des difficultés pour construire. Nous continuons de le faire avec nos villes ce qui ne nous empêche pas de vouloir proposer un parcours résidentiel“.

35 à 40 expulsions sur 750 dossiers expulsables chez Valophis

Concernant les expulsions locatives, le directeur tempère. “Les amicales suivent les dossiers et nous voient à l’œuvre. Il y a 750 dossiers de personnes expulsables chez Valophis, à cause des problèmes de paiement de loyer ou de troubles de voisinage. En moyenne, nous réalisons tous les ans 35 à 40 expulsions. La différence témoigne du travail monstrueux effectué par nos services, ceux de la préfecture et des villes, pour trouver des solutions“.

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