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Transports | | 27/09/2023
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La Courneuve sort sa banderole pour réduire la vitesse sur ses autoroutes

La Courneuve sort sa banderole pour réduire la vitesse sur ses autoroutes

Pollution atmosphérique, impacts sur la santé, nuisances sonores… À la Courneuve, la vie des habitants est affectée par les deux autoroutes qui traversent la ville. Ce mercredi, la ville a déployé une banderole géante pour demander l’abaissement de la vitesse des véhicules.

Pour notre santé, A1 et A86 à 70km/h” proclame une grande banderole verticale hissée par la ville sur une tourelle au-dessus de l’A86 et qui sera visible des automobilistes, a constaté un journaliste de l’AFP. La vitesse actuelle sur ces deux tronçons à ciel ouvert, qui représentent en cumulé sept kilomètres d’autoroute traversant la commune, est actuellement limitée à 90 km/h.

Nous sommes la dernière roue du carrosse

Au cours d’une conférence de presse organisée avec des élus de la ville sur un pont au-dessus de l’A86, dans le vacarme du flot de voitures et de trains, le maire communiste a assumé un geste “un peu provocateur” pour engager le débat sur la pollution dans les zones densément peuplées de Seine-Saint-Denis et commencer à réfléchir à des solutions à plus long terme.

Historiquement, les couches populaires, la banlieue, ont toujours été maltraitées dans les projets d’aménagement. Nous avons toujours été la dernière roue du carrosse, celle qui ne comptait pas“, a déclaré le maire PCF Gilles Poux en comparant avec l’abaissement de la limite de vitesse à 30km/h récemment obtenue par Paris.

Nous avons de plus en plus de plaintes d’habitants confrontés à des problèmes d’asthme, d’allergies chroniques qui les handicapent“, a témoigné Gilles Poux, qui a mis en ligne une pétition et va interpeller par courrier l’État et les pouvoirs publics.

Chaque jour, près de 400 000 véhicules traversent la ville

65% de la population de La Courneuve habite dans un point noir environnemental, une zone qui cumule au moins trois pollutions et nuisances, contre 13% en moyenne pour l’Île-de-France, selon l’Institut Paris Région.

Selon la municipalité, ce sont près de 400 000 véhicules par jour qui traversent cette ville populaire de 47 000 habitants par ces deux axes autoroutiers, provoquant une importante pollution atmosphérique et des nuisances sonores conséquentes.

Si la thématique de la pollution automobile et son impact sur la santé en zone urbaine gagne en importance dans le débat public, la limitation de vitesse reste un sujet politiquement sensible vu ses conséquences concrètes pour la vie quotidienne des usagers.

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