Développer “7 000 m² de commerces et de services“, et améliorer “l’intermodalité et les correspondances avec le RER C et les lignes 5 et 10 du métro“, sont les prochains objectifs de la rénovation de la gare d’Austerlitz. Après cinq ans de travaux, la grande halle des voyageurs est restaurée.
C’est le chantier de réhabilitation le plus ambitieux actuellement parmi toutes les grandes gares parisiennes. La grande halle voyageurs d’Austerlitz est la seconde plus imposante de France après celle de la gare de Bordeaux : 280 mètres de long et 15 000 m² de verrière.
Pour la rénover, le “plus grand échafaudage d’Europe“, d’après les équipes de Gares et Connexions, la filiale de SNCF Réseau s’occupant des gares. Les voyageurs ne pourront admirer la grande halle dans son ensemble qu’en décembre, le temps de démonter l’infrastructure colossale.
“Une gare du quotidien”
Construite dans les années 1860, Austerlitz a longtemps été une gare importante de la capitale avant de décliner progressivement au profit d’autres comme Montparnasse, notamment avec l’arrivée du train à grande vitesse dans les années 1980.
Austerlitz n’accueille aucune ligne à grande vitesse, mais est le terminus de la ligne POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) ainsi que des trains de nuit vers Nice et Tarbes relancés en 2021. Elle est aussi un lieu de transit pour le RER C et le métro parisien, ce qui fait d’elle “une gare du quotidien, avec deux tiers de clients fréquents et peu de “grands départs“, selon Patrick Fau, directeur adjoint du projet de rénovation.
Passer de 24 millions, à 30 millions de passagers par an
Après la grande halle, une nouvelle étape du chantier de modernisation va s’ouvrir. Point d’orgue de cette réhabilitation, l’installation d’un bâtiment en forme de zeppelin à l’intérieur de la grande halle pour y accueillir un restaurant ou des commerces. C’est un clin d’œil aux origines du bâtiment qui accueillit des ballons militaires et d’observation lors de la guerre entre la France et la Prusse en 1870.
Cette modernisation s’achèvera au printemps 2027 pour un budget de 400 millions d’euros. Une première étape doit être achevée juste avant les Jeux Olympiques de 2024, pour assurer une meilleure liaison entre la gare souterraine du RER à la gare de surface.
“La gare reçoit 24 millions de passagers par an et le projet est dimensionné pour aller jusqu’à 30 millions“, a indiqué Jean-Claude Durand.
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