Ancienne championne d’aviron, Corinne Simon, 47 ans, a pris ses fonctions comme sous-préfète de l’arrondissement de L’Haÿ-les-Roses, qui recouvre l’ouest du Val-de-Marne. Rencontre.
Ce lundi matin, la ville d’Haÿ-les-Roses retrouve enfin son allure tranquille, après les émeutes. Des employés municipaux démontent les barrières qui ceinturaient la mairie. Le barbelé, au sol, attend d’être débarrassé. Trois grands panneaux de contreplaqué bouchent des baies vitrées qui ont été pulvérisées. Vincent Jeanbrun, le maire, est parti en congé. C’est son premier adjoint, Fernand Berson, qui s’est chargé d’accueillir la nouvelle sous-préfète, lors de sa cérémonie d’installation, au cimetière communal de L’Haÿ-les-Roses.
“La tâche qui vous incombe est importante dans toutes nos villes, je cite à titre d’exemple la cité de la gastronomie, le Min de Rungis, l’hôpital Paul-Guiraud ou bien la prison de Fresnes“, résume-t-il, avant le traditionnel dépôt de gerbe devant le monument aux morts, premier acte de tous les nouveaux préfets et sous-préfets lors de leur arrivée dans un département.
Quelques heures après sa nomination, le 30 juin dernier, Corinne Simon a contacté les 18 maires de l’arrondissement et les parlementaires, notamment pour évoquer les émeutes de fin juin, explique-t-elle lors d’un premier point presse.
Travailler dans le “consensus”
Après sept ans comme sous-préfète de L’Haÿ-les-Roses, Martine Laquièze, partie à la retraite, a pris soin de passer le témoin à sa successeure. “Nous avons eu un premier contact téléphonique. Ce qui est l’usage. Elle m’a dit qu’elle s’était énormément plu ici et qu’elle m’avait laissé beaucoup de documents et d’archives. Je ne pars pas de zéro“, souligne-t-elle.
Entre les projets de renouvellement, les grands projets comme la Cité de la gastronomie, les site de Villeneuve triage, la présence sur le territoire de l’aéroport d’Orly et du Min de Rungis, le suivi des émeutes, les dossiers ne manquent pas, sur le bureau de la sous-préfète, qui promet de travailler dans le consensus. “Le sous-préfet gère l’ensemble des politiques publiques donc, il est capable de mettre tout le monde autour de la table et de trouver des consensus pour faire avancer les choses. Peu importe le dossier, nous interviendrons en contrôle de légalité, en ingénierie ou en financement“.
De l’Éducation nationale à la préfectorale, en passant par les Jeux Olympiques
Avant d’être nommée à L’Haÿ-les-Roses, Corinne Simon a eu un parcours atypique. Entrée en 1998 au ministère de l’Éducation Nationale comme professeure de sport, elle devient conseillère pédagogique départementale puis inspectrice après un accident qui lui fait perdre une partie de l’usage de son pied. Puis, elle se remet au sport, optant pour l’aviron. Championne départementale puis de France, elle intègre l’équipe de France paralympique d’aviron et participe aux Jeux de Londres en 2012 !
La rameuse se dirige ensuite vers les finances publiques. En 2013, elle intègre le corps préfectoral et devient sous-préfète dans le Puy-de-Dôme, puis directrice de cabinet du préfet de région Champagne-Ardenne et secrétaire générale de la préfecture de la Meuse en juin 2016. Après une parenthèse aux ressources humaines du ministère de l’Intérieur, elle est nommée sous-préfète d’Avesnes-sur-Helpe dans le nord.
Dans le parc attenant à sa résidence, un Cavalier King Charles ne la quitte pas d’une semelle. “Il s’appelle Bouba, je l’ai depuis mon premier poste, il m’a suivi partout, c’est le chouchou de tout le monde“. La sous-préfète, qui pensait pouvoir faire un tour dans le parc de la Roseraie ce week-end avec son fidèle compagnon, a dû rebrousser chemin, l’espace étant interdit aux chiens.
Et voilà, quand je dis que les chiens sont interdits partout dans l’Haÿ Les Roses alors qu’énormément de l’Haÿssiens en ont !
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