Société | | 07/10/2023
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À Montreuil, la deuxième mosquée va enfin sortir de terre

À Montreuil, la deuxième mosquée va enfin sortir de terre © CH

Attendue depuis vingt ans par la communauté musulmane, la deuxième mosquée de Montreuil va être construite sur un terrain en friche du boulevard Chanzy.

Il s’agit de répondre à une demande forte des Musulmans qui indiquent être en difficulté pour exercer leur culte, faute de lieu adapté et digne“, motive Gaylor Le Chequer, premier adjoint au maire de Montreuil en charge de l’urbanisme. “Ça fait vingt ans qu’on attendait. Il suffit de venir le vendredi pour constater que la salle de prière de la rue des Sorins n’est pas adaptée. On accueille 1 000 personnes et on doit en refuser parce que c’est trop petit. En plus, il n’y a pas de chauffage. On est donc très heureux que ce projet puisse aboutir“, abonde Hassan Harmouz, le président de la Fédération des musulmans du Bas-Montreuil (FMBM).

Bail emphytéotique

Le conseil municipal de Montreuil a voté le 27 septembre l’octroi pour un euro symbolique d’un terrain de plus de 1 600 mètres carrés à la FMBM, situé au 172 boulevard Chanzy. “Ce sont deux parcelles à proximité de la rue des Sorins sur lesquelles il n’y a pas d’enjeu pour la collectivité. Le bail emphytéotique (NDLR bail de très longue durée, en l’occurrence 99 ans) permet de mettre à disposition ce terrain“, pointe l’élu.

On a commencé la collecte et dès le vendredi 29 septembre, on a reçu 10 000 euros de dons“, confie Hassan Harmouz qui rappelle que le projet sera entièrement financé par les fidèles. S’il estimait l’investissement à 3,5 millions d’euros, il se prépare à revoir à la hausse en raison de l’inflation.

Ni dôme ni minaret

Concernant l’architecture, Hassan Hermouz indique se concentrer sur la fonctionnalité du lieu. “Il n’y aura ni dôme ni minaret parce que ça augmenterait la facture de près de 200 000 euros et que ça n’a aucun intérêt“, détaille-t-il.

On veut un lieu pratique du point de vue énergétique, budgétaire et écologique, et surtout qu’il soit complètement intégré à la vie de la cité et ouvert sur l’extérieur“, insiste le président de la FMBM. Au menu également un espace de convivialité “où l’on pourrait venir boire le thé“, “des activités comme des cours d’apprentissage de français” et “des terrasses végétalisées pour marquer une continuité avec le parc des Guilands.

“Maintenant, il reste beaucoup de boulot à commencer par le permis de construire.”

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