Culture | | 17/11/2023
Réagir Par

À Noisy-le-Sec, le Festival du film franco-arabe veut aller au-delà des préjugés

À Noisy-le-Sec, le Festival du film franco-arabe veut aller au-delà des préjugés © Mai Masri

Pour sa 12ᵉ édition, le festival du film franco-arabe de Noisy-le-Sec met le Liban à l’honneur. Une cinquantaine de séances sont programmées du 17 au 28 novembre au cinéma Le Trianon à Romainville avec l’ambition de faire découvrir la diversité du monde arabe à travers le regard de ses réalisateurs.

Difficile de ne pas tenir compte du contexte de tension lié à la guerre au Proche-Orient dans un festival du film franco-arabe. Ce, d’autant que la Palestine est bien présente dans la programmation à travers Bye-bye Tibériade de Lina Soualem, Les Enfants de Chatila Maï Masri ou le documentaire Cueilleurs de Jumana Manna. Mais ce rendez-vous culturel maintenant bien installé reste fidèle à son ambition qui est de montrer les “réalités” et les “possibilités” du monde arabe.

Le monde arabe, cette entité plurielle, diversifiée, a besoin de nous montrer ses images, loin des préjugés et des visions médiatiques stéréotypées. Les réalisateurs ont la lucidité et le recul nécessaire pour nous offrir une vision plus “objective” de ce monde en plein changement“, considère Costa Gavras dans la présentation de cette 12ᵉ édition du festival. Le cinéaste franco-grec parraine l’événement avec Chloé Mazlo, réalisatrice et artiste française né de parents libanais, qui souligne “la mixité” de la programmation.

Focus sur le Liban

Après la Palestine en 2021 et l’Algérie en 2022, Mathilde Rouxel, la nouvelle directrice artistique du festival, a choisi de mettre en lumière le Liban et son cinéma. “À une révolution manquée, terrassée par l’épidémie de Covid, a suivi l’explosion du port de Beyrouth, qui a anéanti une grande partie de la ville et des espoirs de ses habitants. Témoin essentiel des mouvements de l’histoire, le cinéma n’est pas en reste pour rendre compte de la nouvelle réalité des Libanais“, souligne-t-elle. Aussi, le festival propose un parcours remontant cinquante ans arrière avec quatre films et deux courts-métrages de Jocyline Saab, pour aborder les réalités actuelles du pays. Maï Masri présentera son dernier film Beyrouth : l’œil du cyclone, qui documente le soulèvement populaire de 2019. Sirine Fattouh et Zakaria Jaber seront également là pour la projection de leurs documentaires respectifs Behind the Shield et Anxious in Beirut.

Jordanie, Maroc, Égypte, Algérie, Syrie, Tunisie, Yémen, France… Le festival sera aussi riche d’une vaste palette de réalisateurs et d’histoire. À commencer par Inchallah un fils du cinéaste jordanien Amjad Al Rasheed qui sera projeté en ouverture.

Au programme encore : des débats, des rencontres, un atelier de découverte de l’art de la calligraphie avec Abdallah Akar pour les enfants, un atelier de musique orientale par Damien Sarret et, hors les murs, une initiation au jeu Medina ou encore un concert et DJ set électro-rap oriental Les Arabes du Futur #3.

Prix unique : 4 euros
Voir le programme

Abonnez-vous pour pouvoir télécharger l'article au format PDF. Déjà abonné ? Cliquez ici.
Aucun commentaire

    N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.

    Ajouter une photo
    Ajouter une photo

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    Vous chargez l'article suivant