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Faits divers | Paris | 13/09/2023
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À Paris, une nourrice accusée du syndrome du bébé secoué

À Paris, une nourrice accusée du syndrome du bébé secoué © Pixabay

Accusé d’avoir secoué en 2019 un enfant de huit mois, décédé le lendemain des suites de ses blessures internes, une nourrice comparait depuis lundi devant la Cour d’assise de Paris.

La nourrice, recrutée depuis janvier 2019 par la famille et un couple de voisins résidant dans le même immeuble, est poursuivi pour violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur mineur de moins de 15 ans.

Des faits déroulés en mai 2019

Si nous avions eu la moindre alerte et que nous n’avions pas eu confiance, on ne lui aurait pas laissé nos enfants“, a assuré mardi à la barre la mère du deuxième nourrisson gardée par l’accusée, décrivant une bonne relation avec son employée.

Elle nie les faits qui se sont déroulés au domicile des parents de la victime le 22 mai 2019. Ce jour-là, aux alentours de 9 heures, le père du nourrisson quitte son domicile, confiant son fils à la nourrice. À 11h58, les secours reçoivent un appel de la femme, qui affirme qu’au réveil de sa sieste, l’enfant aurait vomi et se trouverait désormais dans le coma.

Le syndrome du bébé secoué

Arrivée sur les lieux, la médecin régulateur a “tout de suite pensé au syndrome du bébé secoué” au regard de “l’absence de traumatismes corporels visibles, des troubles neurologiques” dont l’enfant souffrait et “de la fréquence des arrêts cardiorespiratoires” de ce dernier.

Une hypothèse confirmée par les médecins légistes chargés de l’autopsie, qui ont soutenu la “compatibilité” des blessures de l’enfant avec un syndrome du bébé secoué.

La version de la nourrice réfutée par le père et les experts

La nourrice a, quant à elle, soutenu lors de précédentes auditions que l’enfant avait un comportement inhabituel, qu’il était particulièrement agité et en pleurs le jour des faits, redirigeant la faute vers les parents et une chute qui serait intervenue sous leur surveillance plusieurs jours auparavant.

Une version réfutée par le père, mais également par les différents experts qui ont affirmé que malgré une chute, le délai de réponse entre celle-ci et les symptômes de l’enfant aurait été trop important.
Les experts-psychiatres ont en outre affirmé que l’accusée n’était atteinte d’aucun trouble cognitif ayant pu altérer son comportement au moment des faits.

À la barre, le père de la victime a dépeint un enfant “dynamique” qui “se portait bien“, photos à l’appui.
Je suis parti de la maison avec aucun motif qui ne pouvait justifier que je reste. Je suis parti sereinement“, a-t-il abondé.

Le verdict est attendu ce vendredi.

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