Cette année, pour la première fois, le bac commence dès le mois de mars. Depuis lundi, les terminales passent les épreuves écrites des deux spécialités qu’ils ont choisies l’année dernière. Un changement de calendrier qui n’est pas au goût de tous les bacheliers. Impression devant le lycée Maurice Utrillo de Stains.
18h11 : la première journée des épreuves de spécialité est officiellement terminée. Les derniers candidats retrouvent leurs amis qui les attendent devant l’entrée du lycée. À la sortie, Lima, 17 ans, rejoint ses copines le sourire aux lèvres. “Ça c’est super bien passé, je suis tombée sur le sujet que je voulais. Je pense avoir 13 ou 14 sur 20.” Si la jeune fille aux yeux marrons affirme que “réviser une semaine à l’avance suffit”, elle admet qu’elle aurait préféré passer les épreuves en juin. “Ça nous laisse plus de temps pour réviser le programme et poser des questions sur les choses qu’on n’a pas bien comprises”, explique-t-elle tout en jouant avec la lanière de son sac.
Cet avis, Sarah, Thuveraka et Dikra le partagent. Les trois amies, en spécialité SES, estiment que les épreuves arrivent trop tôt dans l’année. “Je pense qu’il fallait choisir un autre mois que celui-ci”, souligne Dikra. Le groupe de copines s’accorde pour un début d’épreuves en mai plutôt qu’en mars. “En mars, on a moins de temps. Après, on n’est pas les plus à plaindre. Dans notre spécialité, on peut s’en sortir. Par contre, c’est impossible pour ceux qui sont en spécialités mathématiques ou SVT. Ils ont trop de chapitres à réviser”, estime Sarah, les sourcils froncés.
Parcoursup : le deuxième effet stressant
Vitura, en spécialité SVT (sciences de la vie et de la terre), ne fait pas le même “constat. “Ça m’arrange qu’une partie se déroule maintenant. Je n’ai pas à tout réviser d’un coup, c’est un poids en moins”. Un sentiment que partage Abigaïl : “En juin, il y a beaucoup de matières à revoir. On peut très vite être débordé. Là, je vais pouvoir me concentrer sur les autres cours.”
L’autre inquiétude, pour les élèves, est que les notes des deux épreuves, qui représentent un tiers de la note finale, seront prises en compte sur Parcoursup, la plate-forme pour déposer ses voeux de formation. “C’est stressant de savoir que ces notes vont apparaître dans nos dossiers de candidature. Je sais que je n’ai pas le droit à l’erreur si je veux être prise en licence d’économie et gestion”, s’inquiète Fatima en remettant son voile. “En SVT, je pense avoir la moyenne, mais pour la physique-chimie, je ne sais pas. Si je n’ai pas de bonnes de notes, ça risque d’être difficile à rattraper”, calcule Abigaïl.
Du côté des enseignants, les opposants à la réforme du bac et à celle des retraites sont venus manifester, ce lundi, avant le début des épreuves. “Quand je suis arrivée, il y avait des professeurs devant le lycée. Ils n’ont bloqué personne, on a pu rentrer sans problème”, commente une élève assise sur un banc.
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