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Initiative | | 25/05/2023
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À Valenton, l’Institut Merle d’Aubigné facilite le quotidien des patients amputés grâce à l’impression 3D

À Valenton, l’Institut Merle d’Aubigné facilite le quotidien des patients amputés grâce à l’impression 3D © FB

Reconstruire sa vie après une amputation, telle est la cause défendue depuis cinquante ans par l’Institut Robert Merle d’Aubigné à Valenton. Ce dernier vient d’être récompensé pour son fablab collaboratif qui développe des aides techniques en impression 3D, avec les patients, pour faciliter leur autonomisation.

Manche grossi pour appréhender un couteau, ouvre cannette, ramasse-balle, guide de doigts pour souris ou pour clavier, dérouler d’essuie-tout ou papier toilette pour déchirer d’une seule main… les aides techniques pour retrouver l’autonomie dans de banals gestes du quotidien ou pour reprendre le sport et les loisirs sont multiples, et d’autant plus efficaces qu’elles s’adaptent précisément à la morphologie et aux besoins du patient. Avec l’impression 3D, cette personnalisation est devenue possible, et elle permet d’impliquer le patient dans le processus.

Depuis plusieurs années, des établissements de soins et de réadaptation ont donc commencé à développer des ateliers et se sont fédérés dans une communauté de Rehab-Labs pour partager les pratiques et les fichiers. Une quarantaine d’établissements coopèrent ainsi, dont, dans le Val-de-Marne, l’Institut Robert Merle d’Aubigné.

Patient, ergothérapeute et référent technique coopèrent

Au sein de l’Institut valentonais, le projet est mené par le pôle recherche et associe trois acteurs clef, le patient, l’ergothérapeute et le référent technique. Une initiative qui a rapidement été prisée des patients. “Depuis sa création, 10 aides conceptualisées et 277 aides techniques ont été fabriquées. Cette année, 20 patients ont été accompagnés“, indique l’Institut.

Le projet nécessite en revanche des moyens. Dans une vidéo de présentation postée il y a un an par l’Institut (voir ci-dessous), Anton Kaniewski, responsable de recherche, expliquait ainsi que le fab lab souhaitait pouvoir investir dans une nouvelle impression 3D plus perfectionnée, à double buse, pour réaliser des systèmes plus complexes et résoudre certains problèmes techniques.

Ce mercredi 24 mai, l’Institut a fait partie des six établissements lauréats du prix Hélisocope-GMF 2023, organisé par la Fondation des hôpitaux et l’assureur pour récompenser les initiatives au service des patients. Le projet de Rééap en impression 3D a été récompensé du quatrième prix, doté de 3 000 euros. De quoi continuer à investir.

Côté innovation, le lab a par ailleurs initié une collaboration avec des écoles d’ingénieurs mécaniques pour développer des solutions d’impression plus durables où les déchets plastiques seraient réutilisés.

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