Justice | | 20/07/2023
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À Villetaneuse, une enseignante porte plainte pour violences policières

À Villetaneuse, une enseignante porte plainte pour violences policières © Kali9

La police des polices (l’IGPN) vient d’ouvrir une enquête suite à la plainte d’une professeure des écoles faisant état de violences policières sur sa personne à Villetaneuse le 30 juin, dans le contexte des émeutes.

Peu avant 03h00, cette professeure des écoles rentrait en vélo chez elle, après une soirée chez des amis, quand elle s’est arrêtée sur la place de la mairie, où un camion était incendié.

45 jours d’ITT pour l’enseignante

Deux policiers se sont dirigés vers elle, lui ordonnant de quitter les lieux, a-t-elle témoigné auprès de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), selon le procès-verbal de sa plainte consulté par l’AFP.

L’enseignante de 51 ans aurait alors été poussée au sol par l’un des agents puis menottée.
Je suis par terre, j’ai un poids sur le dos et j’ai mal, mal, mal à la jambe“, a témoigné la quinquagénaire dans sa plainte.

Transportée à l’hôpital, elle a été opérée d’une fracture du tibia et péroné, des blessures ayant entrainé 45 jours d’ITT (interruption totale de travail), selon la plainte.

Une enquête pour violence volontaire ouverte

Elle a subi des violences au sol par les deux policiers“, a déclaré à l’AFP son avocat Me Arié Alimi. “D’autres policiers sont alors intervenus pour faire cesser les violences“, a-t-il ajouté, déplorant “une action d’une sauvagerie absolue“.

Une enquête pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique a été ouverte par l’IGPN, a confirmé le parquet de Bobigny.

Lire aussi : Violences policières à la CSI 93 : cinq policiers renvoyés devant une cour criminelle

Selon la version policière, lors d’une altercation verbale, l’enseignante aurait hurlé des insultes aux agents et c’est dans le cadre de son interpellation, se débattant, qu’elle serait tombée de son vélo, a rapporté une source proche du dossier.

Symptôme de l’impunité policière

Le syndicat CGT Educ’action 93, dont la professeure est membre, a dénoncé “ces violences insupportables” (…) symptômes de l’impunité policière, de comportements ultra-agressifs à l’égard de la population, en particulier celle des quartiers populaires“.

Lire aussi : Mort de Nahel à Nanterre : “écouter les jeunes, leur frustration et leur colère”

Le 27 juin, la mort de Nahel, un mineur de 17 ans, tué par le tir d’un policier, capturé par une vidéo amateur, a embrasé de nombreuses villes de France, théâtre de heurts, destructions et pillages pendant plusieurs nuits consécutives.

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