Un long épisode de pollution à l’ozone recouvre actuellement presque toute l’Ile-de-France en dehors de l’extrême-sud, depuis mercredi et sans doute jusqu’en début de semaine prochaine, selon Airparif. Causes et conséquences.
Les niveaux d’ozone ont dépassé le seuil de pollution, fixé à 180 microgrammes (µg) par mètre cube d’air (m3) pour se situer dans une fourchette de 180 à 210. 1 µg équivaut à 0,001 milligramme.
Ironie de l’histoire, cet épisode intervient en pleine Journée internationale de l’air pur pour des ciels bleus, fête chaque 7 septembre à l’initiative des Nations unies.
Une augmentation de 25% en 10 ans
L’ozone de basse altitude se forme directement dans l’air. “Les fortes chaleurs, le fort ensoleillement et la présence d’oxydes d’azote (principalement émis par les véhicules thermiques) transforment chimiquement les composés organiques volatils (essentiellement émis par l’usage de solvants, de peintures, par certaines installations industrielles, le trafic routier et naturellement par la végétation) en ozone de basse altitude”, explique Airparif, l’observatoire de la pollution en Ile-de-France. Un épisode rare en cette saison, lié à la chaleur inhabituelle. Ces dix dernières années, les niveaux d’ozone ont cru de 25% en Ile-de-France.
Conséquences respiratoires
Les conséquences de cette pollution pour la santé sont essentiellement d’ordre respiratoire. Elle provoque des crises d’asthme notamment. Selon une étude 2022 de l’Observatoire régional de santé (ORS-IDF) et Airparif (voir l’étude), cette pollution à l’ozone est responsable de 1 700 décès prématurés chaque année en Île-de-France. Elle a également un impact immédiat sur les urgences.
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