“On n’ose plus partir de chez nous, par peur de retrouver notre appartement inondé à notre retour.” Depuis la rupture de canalisation d’eau froide au sein de la chaufferie, dont les conséquences perdurent, des habitants la résidence Dolet-Jardins ne décolèrent pas.
Située au cœur du quartier Chantereine d’Alfortville, la barre, construite vers 1970, culmine à 22 étages. Elle reste le seul bâtiment qui dépasse la cime des arbres depuis le quai du RER D de la station le Vert de Maison. Engagé dans un projet de rénovation urbaine depuis 2005, le quartier Chantereine a cédé ses grands ensembles au profit de nouveaux immeubles, plus bas. Trois tours doivent encore être démolies, les presque dernières du quartier. Le 4 Sente de Villiers (150, 152 et 154 rue Dolet) qui composent la dernière barre d’immeubles du secteur, a pour sa part été rénové.
Claude, administratrice de production de 59 ans, habite au 150 depuis 1998. Elle travaille à domicile depuis 2018 et aime beaucoup son appartement situé au 19e étage. Elle apprécie également la transformation du quartier. Mais elle n’en peut plus d’avoir froid parce que le chauffage est régulièrement coupé. “Je travaille assise, sans bouger, je suis obligée de mettre un chauffage d’appoint. Mais ça consomme beaucoup. Ça a été comme ça pratiquement tout l’hiver. “ Ce week-end de Pâques, suite aux dégâts en cascade déclenchés par la rupture d’une canalisation la nuit du 23 au 24 mars, les habitants se sont encore retrouvés sans chauffage.
“Il n’y avait qu’un seul robinet d’eau pour tout le monde“
Les locataires interrogés indiquent n’avoir vu ni affiche, ni reçu de SMS. De même, ils n’ont pas vu d’information pour la coupure d’eau chaude du mardi 11 avril. “Quand l’eau a été coupée, on a eu un seul robinet d’eau pour tout le monde. On avait droit à un pack d’eau par appartement, peu importe combien on était. C’est nous qui en avons porté aux personnes âgées et on a aidé ceux qui avaient de l’eau chez eux. Est-ce que ça pèterait si c’était entretenu ?”questionne Natacha, animatrice qui habite depuis 16 ans dans un F2 au 16e étage du 150. Elle y vit seule avec ses deux ados depuis sa séparation d’avec un conjoint violent.
“Ça fait 37 ans que je vis ici, je ne sais même pas comment c’est possible”, ironise Béatrice, résidente au 12e étage du 4 Sente. “Je ris parce que je n’en peux plus. Depuis 15 jours, on a tout eu sur les quatre immeubles. Les radiateurs explosent de partout : inondation, inondation…” Morgane, la trentaine, et sa maman Dominique, jeune retraitée, vivent dans le même bâtiment. “J’ai eu un accident du travail qui m’a coûté le poignet. J’ai déjà subi trois interventions et ce n’est pas fini. Quand il fait froid, j’ai encore plus mal“, confie l’aide-soignante en arrêt depuis quatre ans. Elles disent avoir renoncé à partir passer Pâques en famille, par crainte de retrouver leur logement dévasté suite à leur absence. Béatrice, de son côté, confie avoir rendez-vous chez le médecin parce qu’elle s’est “tordue le pouce en portant un colis lourd dans les escaliers. L’ascenseur était en panne.” Natacha, elle, a déjà “été coincée à l’intérieur trois heures dans le noir à crier ‘au secours’. J’ai la hantise de prendre l’ascenseur, mais, habitant au 16e, je n’ai pas d’autre choix”, confie-t-elle.
Logial revient sur la situation
Dans un communiqué publié ce 12 avril, Logial indique comprendre “pleinement la gêne occasionnée”, et rappelle sa mobilisation avec la ville et la Croix Rouge, avec des distributions de packs d’eau durant quatre jours, l’installation d’un groupe électrogène de remplacement, 8 cabines de WC et un point d’eau courante. Le bailleur prévenait aussi qu’une lourde intervention était prévue ce 13 avril pour rétablir le réseau, nécessitant une nouvelle coupure. Le bailleur indique aussi avoir informé les locataires par affichage et via des SMS et des publications sur les réseaux sociaux.
“Ce serait important d’avoir des interlocuteurs privilégiés“
Ce jeudi matin, dix locataires de Dolet-Jardin ont par ailleurs été reçus en mairie pour exprimer leur colère. Morgane, présente, regrette toutefois que la discussion ait surtout été axée sur “des problématiques personnelles plutôt que sur l’essentiel qui est le chauffage”. Il a également été demandé aux locataires de s’organiser afin de dresser une liste des personnes affectées dans leurs appartements, explique-t-elle. “Mais ici, faire un groupement de locataires, c’est compliqué. J’y réfléchis mais je ne suis pas sûre d’en avoir l’énergie. Alors que nous étions nombreux, se retrouver au final à seulement dix personnes, ce n’est pas très encourageant. Et ici, beaucoup ne parlent pas français”, réagit l’habitante.
Sébastien Glotin, élu CLCV (Confédération Logement et Cadre de Vie) pour représenter les locataires au sein du Conseil d’administration de Logial-Coop, estime de son côté “qu’il serait important d’avoir des interlocuteurs privilégiés sur ce site pour faire la jonction et peut-être avoir des solutions plus rapides”. Car, explique-t-il, “en tant que représentant des locataires au sein du parc immobilier de Logial présent dans plusieurs villes dans le Val-de-Marne et l’Essonne , je ne pourrai pas être là à chaque fois.”
Un quartier qui n’est pas abandonné
De son côté, le maire et président de Logial, Luc Carvounas (PS), indique “comprendre la détresse des habitants” mais rappelle également être intervenu pour faire installer le robinet d’eau et les toilettes. Il rappelle aussi les travaux effectués sur les immeubles du 4 Sente de Villiers et les aménagements effectués dans le cadre du programme de rénovation urbaine, pour améliorer le cadre de vie. Le quartier n’est pas abandonné, dément l’élu alors que le sujet s’est invité en conseil municipal ce jeudi, par la voix du conseiller d’opposition Jonathan Rosenblum (LREM).
Mise à jour à 18h50 avec la position de Logial et du maire.
rappelons que chantereine est dans le cadre de la politique de la ville NPRU QP094004
94 Alfortville Chantereine.
En conséquence les dépenses ne sont pas a la charge exclusive de la commune et de logial cop ( heureusement ) dans un contexte de hausse des taux d’intérets et de la fiscalité locale.
et, le conseil municipale a voté pour les trois tours……
en conséquence, il faut s’attendre a un nouveau chantier et a un effet tache d’huile
sur la commune car il faut reloger tout le monde.sur la commune….
Malgré tout, il y a plus économique et plus simple
que construire – détruire – reconstruire
cela représente une compléxité de vie pour les habitants
des procédures des délais des couts….
et une image pas toujours positive des quartiers
surtout que les délais de construction s’allonge de plus en plus
il faut espérer le bouclage de l’opération dans les délais les meilleurs
Quelques précisions :
le choix du Maire a été d’accélérer le tout béton au détriment de la conservation des pavillons de caractère, de la taille des immeubles et l’effacement de la multitude de petits jardins. Lorsqu’il n’y aura plus de place pour construire de nouveaux immeubles, alors par magie, la Mairie sortira un nouveau PLU à grand renfort d’éloges.
Pour un aperçu des dépenses de la Mairie, se référer au rapport de la Cour des Comptes Régionale de 2017…… La communication reste la même.
Les conseils de quartier orchestré et rédigé après séance par un représentant de la Mairie sur des points décidés par le Maire …….. Quelle démocratie participative ?
tout d abord rendons hommage a Monsieur Joseph Franceschi, les temps changent
en effet, la culture du zonage était dominante une locomotive avec son wagon : la spécialisation
chaque zone ou secteur était uni-fonctionnel
que des maisons
que des logements immeubles – des hautes tours
que des équipements scolaires et sportifs
que des entreprises
que une zone d’activité – industrie
etc…..
puis au fil du temps, de l’eau, des événements
il y a des ajustements pour corriger les imperfections
de la spécialisation des zones…..
installation de commerces au rez de chaussé des immeubles
installation de services administratifs : école la poste café
mixité – politique de la ville…. le marché le lycée autres..
avec un déséquilibre général entre le nord et le sud de la ville
malgré la proximité de la gare vert de maisons dans le sud
le bus 103 et le bus 172.
une évidence, lorsque l’on marche dans la ville, ou que nous
vivons au quotidien dans le quartier
or, la population réagit a cette situation par la création
des associations de quartier, locales.
les associations de locataires ne sont pas représentatives
de l’ensemble des locataires un électeur sur sept aux
dernières élections ,
la désaffection des locataires est compréhensible en raison
de la dégradation du quartier, les travaux, la dévitalisation
du secteur les départs les déménagements
la mise en place des amendes , alors que la voiture est reine
dans cette partie de la ville
les événements sur le club de football de la ville
la rénovation du sud de la ville
la destruction des commerces : pharmacie boulangerie autres
sont des facteurs de perte d identité et de repères pour la population
locales , de quartier
effectivement, les locataires souhaitent quitter le sud de la ville
pour habiter dans le secteur mairie – centre
de plus ils intégreraient le conseil de quartier de la mairie
ou blanc avec les écoles autour……
Mais la population est différente ,
il suffit de regarder les boites aux lettres au rdc des immeubles
il y aura de la mixité
en conséquence, nous vivons une période de transition, avec des délais
et surtout une augmentation des couts de gestion et de l’impopularité
de logial , le changement de nom de l’organisme permet de changer
l’image – un petit coup de neuf.un petit coup de peinture
la culture de zonage, nous la retrouvons dans d’autres parties de la ville
par exemple place allendé ,chinagora, autres…
les dysfonctionnements dans les immeubles de logial sont la face visible
de l’iceberg, la partie souterraine doit etre améliorer pour éviter d’autres
dysfonctionnement visibles. avec une aggravation des problèmes de gestion
a la décharge de la ville et de logial revenir sur une politique de zonage
accélérer depuis 1965 n’est pas simple, et il y a un recul de la politique
de la ville malgré les périodes du premier ministre de la ville a borlo
et une réduction du financement de l’état.
Alfortville doit changer son image et sa réalité progressivement
rappelons les photographies – musée devant la mairie – sur le grillage
du square avec ce monde rural ouvrier , les chevaux, le rail , les commerces
c’était génial , la population était différente
les temps changent , nous aussi..
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