Justice | | 17/10/2023
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Attentat de Magnanville : le frère du condamné placé en détention provisoire

Attentat de Magnanville :  le frère du condamné placé en détention provisoire © ededchechine

Avant de comparaître à nouveau, Charaf-Din Aberouz a été placé en détention provisoire pour menaces de mort à l’encontre d’un avocat. Il est le frère aîné de Mohamed Lamine Aberouz, condamné à la perpétuité pour complicité d’assassinat d’un couple de policiers en juin 2016 à Magnanville, au nom de l’État Islamique.

Convoqué en comparution immédiate lundi, Charaf-Din Aberouz a demandé le renvoi de son procès.
Âgé de 37 ans, le prévenu avait assisté au procès de son cadet, qui s’était ouvert le 25 septembre et s’est achevé mercredi avec un verdict de réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de 22 ans. Mohamed Lamine Aberouz, 30 ans, a décidé de faire appel.

Lire aussi : Attentat de Magnanville : Mohamed Lamine Aberouz condamné à perpétuité

Éventuelle pression sur les témoins

L’aîné a été entendu comme témoin le 4 octobre et, le lendemain, “lors de leur audition, certains témoins sont revenus sur les déclarations qu’ils avaient effectuées durant l’enquête, avant d’aller s’asseoir à côté (de lui) ou de le saluer“, relate le parquet.

L’avocat Thibault de Montbrial, qui défendait la famille de l’agente administrative tuée dans l’attentat, Jessica Schneider, “s’est interrogé sur une éventuelle pression de Charaf-Din Aberouz sur ces témoins, ce qui a créé un incident d’audience” le 5 octobre, puis à nouveau le 6 octobre.

“T’inquiète, il est mort”

Charaf-Din Aberouz est soupçonné “de s’être alors dirigé vers le box de son frère” à une suspension d’audience, “et lui avoir dit : “t’inquiète, il est mort”, tout en mimant avec son doigt un égorgement et en montrant le banc des avocats des parties civiles“, selon le parquet.

Ces propos, “entendus par un gendarme, ont été rapportés à Me de Montbrial“, a-t-on indiqué de même source.

Lors de l’audience en comparution immédiate, l’avocate du prévenu, Me Louise Kontogiannis, avait demandé son placement sous contrôle judiciaire. Mais le tribunal a décidé de le placer en détention provisoire jusqu’au procès, prévu le 27 novembre, en raison du risque “de pression sur la victime” et de “réitération“.

Une condamnation en janvier dernier et en 2013

Le 16 janvier dernier, le prévenu avait été condamné pour menace de mort contre une personne dépositaire de l’autorité publique. Il encourt une peine de cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende.

Proche de Larossi Abballa, qui a assassiné Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, et Jessica Schneider, 36 ans, au nom de l’organisation État islamique (EI) avant d’être abattu, Charaf-Din Aberouz avait dans un premier temps été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste dans cette affaire, avant de bénéficier d’un non-lieu.

En 2013, il avait été condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte terroriste, après avoir tenté de rejoindre, en 2011, un camp d’entrainement d’Al-Qaïda au Pakistan.

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