Urbanisme | | 31/10/2023
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Au Triangle du Gonesse, fin de l’occupation pour les “vieux campeurs”

Au Triangle du Gonesse, fin de l’occupation pour les “vieux campeurs” © CPTGonesse

Après un mois d’occupation illégale des terres agricoles du Triangle du Gonesse à Villiers-le-Bel, les “vieux campeurs” ont levé le camp, dressant un bilan “très positif” de leur action.

Une quinzaine d’opposants, pour la plupart retraités, avaient installé leurs tentes dans ce qu’ils appelaient leur “zone d’imagination pour un aménagement concerté” ou ZIAC, sur un terrain municipal à Villiers-le-Bel, à quelques kilomètres du Triangle de Gonesse.

Lire aussi : À Villiers-le-Bel, les “vieux campeurs” défendent les terres du Triangle de Gonesse

Une “stratégie de camping illégal sur un terrain municipal

Cette action de désobéissance civile, débutée le 1ᵉʳ octobre, avait pour objectif d’obtenir une concertation sur les projets d’aménagement des 280 hectares de terres agricoles, et plus spécifiquement sur la construction d’une cité scolaire et d’une gare de la ligne 17 du Grand Paris Express.

Deux camps s’opposent depuis des années sur la finalité de ces terrains coincés entre l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle et du Bourget. Les militants écologistes refusent sa bétonisation tandis que les élus locaux réclament des investissements pour l’est du Val-d’Oise, “délaissé” de l’aménagement du Grand Paris. “Notre stratégie de camping illégal sur un terrain municipal a fonctionné”, se réjouissent les “Vieilles et Vieux Campeurs”, s’inspirant de la BD “Les Vieux Fourneaux” de Wilfrid Lupano.

Lire aussi : Au Triangle de Gonesse, les “vieux campeurs” prennent racine

On a obtenu une cohésion et une adhésion des habitants”

“Après un mois d’existence, la ZIAC a un bilan très positif”, “cette publicité a permis de jeter une lumière politique, citoyenne et médiatique inédite sur un emplacement absolument inadapté au projet de cité scolaire“, assure le collectif dans un communiqué, tout regrettant qu’aucun représentant de l’État n’ait souhaité ouvrir le dialogue.

On a obtenu une cohésion et une adhésion des habitants de Gonesse, d’Arnouville, de Villiers-le-Bel qui ne veulent pas une école au milieu des champs, mais dans la ville“, a affirmé à l’AFP Bernard Loup, président du Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG).

Ce projet est une opportunité formidable

Il fait partie du plan pour le Val-d’Oise décidé par l’ancien Premier ministre Jean Castex en 2021 pour compenser l’abandon du projet de mégacomplexe de commerces et de loisirs EuropaCity.

Un dispositif de valorisation des produits alimentaires frais, “Agrolim”, porté par le Marché international de Rungis (Val-de-Marne) et soutenu par la région Île-de-France, doit aussi occuper quelques parcelles du Triangle de Gonesse.

L’ouverture de la cité internationale est prévue à l’horizon 2027-2028, selon le préfet du Val-d’Oise, Philippe Court, pour qui “ce projet est une opportunité formidable pour les habitants“.

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