Aux assises du Val-d’Oise, deux hommes sont jugés, depuis ce lundi, pour le meurtre de leur beau-frère. En 2020, le corps de ce dernier avait été retrouvé dans la Seine à Boissise-Le-Roi.
C’est au hasard d’un exercice d’une compagnie de pompiers, le 12 juillet 2020, sur la base de loisirs de Boissise-Le-Roi (Seine-et-Marne), en lisière de la forêt de Fontainebleau, qu’est repêchée la dépouille d’un trentenaire pakistanais, résidant à près de 100 km plus au nord. Une semaine avant, c’est chez lui à Argenteuil (Val-d’Oise) qu’il aurait été tué, poignardé à plusieurs reprises par ses deux beaux-frères.
Témoins et vidéos de surveillance
Tôt un dimanche matin, des voisins de palier sont interpellés par de la musique anormalement forte provenant de chez la victime. Ils témoignent avoir ensuite vu dans le couloir les deux hommes apporter un grand bidon plastique dans l’appartement. Des suspects qui seraient repartis du logement peu de temps après, plaçant le fût, alourdi, à l’arrière d’un fourgon, avec l’aide d’un troisième homme.
La veille, l’aîné, alors âgé de 27 ans, a été filmé par des caméras de surveillance en train d’acheter 100 kilos de disques de musculation dans un magasin de sport en Seine-Saint-Denis.
Le motif du meurtre encore inconnu
Conflit d’argent ou crime d’honneur pour venger de violences présumées, que l’homme aurait fait subir à leur sœur : la fratrie, 26 et 31 ans aujourd’hui, reste mutique tant sur les raisons que les circonstances précises du meurtre.
S’étant constituée partie civile, la sœur aurait tout ignoré du sort de son mari dont elle attendait alors un deuxième enfant. Cela faisait à l’époque plusieurs semaines qu’elle était retournée vivre chez ses parents, à quelques dizaines de mètres. Mais c’est l’après-midi précédant le meurtre qu’elle avait déposé plainte contre son conjoint pour violences conjugales.
La cour d’assises va consacrer une semaine à tenter de dissiper les zones d’ombres autour de ce crime intra-familial.
À lire aussi :
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.