Ce mardi 21 novembre 2023, le nouveau métro Grand Paris Express a avalé ses kilomètres de rail in situ, entre Champigny-sur-Marne et Villiers-sur-Marne. Ce roulage manuel inaugural ouvre une longue phase de tests jusqu’à la mise en service du métro périphérique en 2026.
Musique épique et jeux de lumières ont accompagné le départ de la rame de 108 mètres composée de six voitures. Le métro a quitté la buttée de son rail au centre d’exploitation de Champigny-sur-Marne pour rallier, à vitesse bridée, l’ouvrage de service du Général Leclerc à Villiers-sur-Marne, trois kilomètres plus loin, avant de faire machine arrière. À sa mise en service, le Grand Paris Express sera entièrement automatisé, mais avant d’en arriver là, les ingénieurs et techniciens devront multiplier les essais et calibrer les systèmes électroniques pour garantir le fonctionnement optimal des trains.
La première rame construite par Alstom a été livrée cet été à Champigny-sur-Marne. Après son assemblage, le fabricant et la Société du Grand Paris (SGP) ont déjà supervisé les premiers tests en statique. “De nombreuses expertises ont été nécessaires pour arriver au jour que nous vivons avec le premier roulage du train. Il y a encore beaucoup d’étapes devant nous, comme la poursuite et l’intensification des travaux d’installations systèmes“, explique Philippe Rivière, directeur de projet adjoint Systèmes. Concrètement, il s’agit de tirer des câbles et poser des équipements d’automatisme dans les 37 km de tunnel, ainsi que de mettre sous tension des équipements des gares et ouvrages, et es connecter aux serveurs installés au centre de Champigny.
“La phase importante pour le site où nous nous trouvons est la livraison entre l’été 2024 et 2025 des trains de série. Au total, nous aurons vingt-sept trains sur la ligne 15 sud. Le train avec lequel nous faisons ce premier roulage est un train de présérie“, ajoute l’ingénieur.
Une révolution des transports sous terre
“Pour vivre mieux en Île-de-France, chaque habitant doit trouver à moins de 20 minutes de chez lui tout ce qu’il lui faut. Cela suppose une révolution des transports“, s’est pour sa part réjouie, Valérie Pécresse, présidente LR de la région, qui a rendu hommage aux élus du Val-de-Marne, qui, les premiers, se sont fédérés au-delà des clivages politiques pour défendre ce métro de banlieue à banlieue, à travers l’association Orbival. Une mobilisation historique qui explique pourquoi c’est dans le Val-de-Marne que démarre aujourd’hui la première rame d’un nouveau réseau de plus de 60 km, formant plusieurs anneaux autour de la capitale.
“Aujourd’hui, nous sommes la ville la plus impactée avec 10 chantiers, bientôt 14 avec le début de la ligne 15 est, les habitants souffrent, mais savent que c’est une chance pour l’avenir. (…) Ce projet, c’est un gain de temps exceptionnel, du temps de vie gagné“, abonde Laurent Jeanne, le maire de Champigny-sur-Marne.
“Cette égalité est le fondement de notre pacte républicain. Partout, il y a une demande d’accès aux services publics. Les transports doivent répondre à cette demande. Le Grand Paris Express est un service public qui dessert tous les autres services publics“, a encore renchéri Karim Bouamrane, maire de Saint-Ouen et président du conseil de surveillance de la SGP.
De son côté, le ministre des Transports, Clément Beaune, a félicité un projet “exemplaire et visionnaire qui a nécessité un engagement de long terme, pas remis en cause par les alternances.”
“Pendant les JO 2024, le prix du ticket de métro va doubler”
Mme Valérie Pécresse confirme son adhésion à “la République en marche” … avec un train de retard.
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.