Initiation à l’handisport, renforcement scolaire, animations… Pour profiter de la pause estivale, les jeunes de Bois-l’Abbé à Champigny-sur-Marne sont accueillis par les associations.
Vacances ou pas, on ne reste pas inactif au Bois-l’Abbé. Sur le mail Rodin, dans un local prêté par la ville à l’association Fondament’all, une trentaine d’enfants et d’adolescents s’occupent. Les plus grands, des collégiens et des élèves des écoles primaires, disputent des parties d’échecs. Dans une autre pièce, les enfants de maternelle pratiquent l’art plastique. En juillet, le groupe est allé visiter l’aquarium de la Porte Dorée, a profité de la Marne à Champigny Plage, a été regarder le film Barbie au cinéma, et a découvert le bowling.
“Nous les accueillons durant l’année pour des cours de renforcement scolaire. Nous restons ouverts l’été pour ce que nous appelons le soutien solaire avec des activités, des jeux pour stimuler les capacités de raisonnement et d’apprentissage“, indique Didier Boko, coordinateur de projet. Fondée en 2003 pour promouvoir les danses urbaines, l’association a diversifié ses champs d’activité et a investi l’éducation au moment de la crise sanitaire. “Parmi les participantes à nos cours de danse, plusieurs lycéennes nous ont proposé leur aide. Elles interviennent auprès de nos jeunes. Ce sont des exemples. Nous avons aussi des enseignants bénévoles venus par le bouche-à-oreille“, poursuit le responsable.
Mathématiques, anglais, français, expression orale sont ainsi proposés à une centaine d’enfants du quartier. L’effet sur les résultats scolaires est tel que l’association, victime de son succès, peine à accepter de nouveaux bénéficiaires.
Découverte du handisport au gymnase Guimier
Dans le gymnase Jean-Guimier, une vingtaine d’enfants d’un centre aéré de Champigny-sur-Marne s’exercent au basket-fauteuil. “Ça fait travailler les bras, on ne se rend pas compte“, reconnaît une jeune fille. “Je trouve ça amusant comme sport, mais je réalise aussi que ça ne doit pas être évident de se déplacer comme ça toute sa vie“, tempère un jeune homme. Pendant ce temps, un autre groupe pratique la boccia, une pétanque avec des boules molles, puis du cécifoot, le football adapté aux aveugles. Les animateurs du comité départemental handisport et de la ville alternent moments ludiques et sensibilisation au handicap. “Comme nous n’avons que des jeunes valides parmi les participants, l’idée est de leur montrer tout ce que l’on peut faire. Ainsi, ils peuvent en parler autour d’eux et pousser les familles à inscrire les enfants en situation de handicap dans nos nombreux clubs“, résume Papa Saly Kane, qui chapeaute le handisport en Val-de-Marne.
Ce travail associatif permet de rompre la monotonie estivale de ceux qui ne partent pas en vacances. Il bénéficie du soutien financier de l’État. En Val-de-Marne, la préfecture consacre une enveloppe de 753 000 euros au subventionnement de ce type d’opération sur l’ensemble du département.
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