Culture | | 29/09/2023
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“Chêne Pointu” à Clichy-sous-Bois : une exposition sur la mémoire du quartier

“Chêne Pointu” à Clichy-sous-Bois : une exposition sur la mémoire du quartier © Cyril Pedrosa et Loo Hui Phang

Textes, photographies, dessins… Au centre commercial du Chêne Pointu, une exposition retrace la transformation de ce quartier de Clichy-sous-Bois. Dirigée par l’écrivain Éric Reinhardt, elle ouvre ses portes ce samedi.

Dans l’ancienne téléboutique du centre commercial, l’exposition débute à côté des cabines, encore dans leur jus, et dans lesquelles les visiteurs peuvent lire et écouter des textes. Au gré de la déambulation se dévoilent les photographies signées Philippe Chancel, Naoya Hatakeyama, Géraldine Lay, une bande-dessinée, un film…

“Clichy-sous-Bois MéMOIres”

Au fond, un petit espace a été investi par l’artiste du cru, Phemina, qui en plus de photos d’habitants a recueilli des objets mis en dialogue avec les clichés de famille de cette Clichoise. “On part de l’espace commun, avec des photos de l’architecture du quartier, à quelque chose de plus intime“, commente la commissaire d’exposition Margaux Gillet.

D’autres photographies sont exposées dans deux autres boutiques et le dojo solidaire de ce centre commercial voué à disparaître. À l’origine du projet de quatre ans “Clichy-sous-Bois MéMOIres”, la volonté de l’ex-maire socialiste Olivier Klein, en poste de 2011 à 2022, de documenter la transformation du quartier.

Fixer la mémoire du quartier

Il m’a dit qu’il ne voulait pas donner à la population du Chêne Pointu le sentiment qu’on pouvait raser en toute impunité les immeubles en méprisant les habitants“, retrace Éric Reinhardt, directeur artistique de l’exposition.

Lire aussi : À Clichy-sous-Bois, la rénovation du Chêne Pointu désespérément attendue

L’écrivain, qui a passé quatre années de son enfance au Chêne-Pointu, a réuni une dizaine d’artistes pour “fixer la mémoire du quartier tel qu’il est aujourd’hui” et “aller à la rencontre de cette population qu’on ne regarde pas habituellement“.

Se complètent les photographies de l’architecture spécifique du quartier, plusieurs fois décor de cinéma, et celles des habitants, petits et grands, immortalisés chez le coiffeur, dans la salle d’attente du médecin, en train de jouer…

Ce projet m’a fait un bien fou

Le mélange des disciplines (photographies, textes, dessins…) offre une pluralité de points de vue sur le quartier populaire.

Depuis 2004, un énorme plan de rénovation urbaine est en cours au Bas-Clichy, avec la démolition progressive de plus de 1 200 logements de l’une des co-propriétés les plus dégradées de France. “J’ai travaillé dans de grosses institutions et humainement, ce projet m’a fait un bien fou. On revient aux bases de pourquoi on fait ça“, confie Margaux Gillet, ravie que les habitants s’y intéressent et se reconnaissent dans certaines photos.

L’exposition, gratuite, débutera le 30 septembre pour se clôturer le 28 octobre.

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