Jusqu’à 400 personnes s’étaient regroupées dans quelque 160 baraquements route de la Libération à Chennevières-sur-Marne, selon la préfecture. Le campement a été évacué ce mercredi par la police, en coordination avec la ville.
Cette évacuation fait suite à la décision du tribunal judiciaire de Créteil du 19 juin 2023, ordonnant l’expulsion des occupants de ce campement, indique la préfecture tout en évoquant les conditions “précaires et très dangereuses, avec les risques liés aux branchements électriques sauvages ainsi qu’à la très forte insalubrité“, qui prévalaient sur place. “Des signalements de riverains avaient été notifiés à de nombreuses reprises”, souligne la municipalité de Chennevières.
Les CRS sont intervenus dans la matinée sur cette friche située le long de la RD4 (avenue de la Libération), non loin de la Tour hertzienne et du fort de Champigny.
Cette entrée de ville doit être aménagée par l’Epa Marne en lien avec la ville et l’intercommunalité pour créer un nouveau quartier avec des logements, des équipements et des commerces.
“L’évacuation s’est déroulée sans incident. Des solutions d’hébergement ont été proposées à plusieurs personnes vulnérables encore présentes sur le campement“, poursuit la préfecture.
“Suite à cette opération, le site fait l’objet d’une sécurisation par EPA MARNE pour éviter une réimplantation“, indique la préfecture.
“La police municipale de Chennevières poursuivra des rondes quotidiennes à l’entrée de
ville Nord dans le but de prévenir toute nouvelle installation et nuisances, en plus de garantir
la sécurité de ses riverains et de ses commerces environnants comme Mc Donald’s ou Lidl”, complète la commune.
L’association d’entraide Romeurope fait une lecture différente de la situation ” Présents sur place, nous avons été stupéfaits du dispositif policier de plus de 25 cars de gardes mobiles, de la police montée et de la présence de 5 agents de sécurité tenant en laisse des chiens. Certains policiers étaient équipés de flashball.”
Romeurope regrette cette expulsion alors qu’une audience devant la Cour d’appel devait se tenir le 19 octobre pour “demander l’arrêt de l’exécution provisoire parce que des enfants étaient scolarisés, que sur ce terrain vivaient des familles vulnérables et qu’aucun diagnostic n’a été réalisé.”
“Ces familles sont parties ce matin au hasard, dans la plus grande détresse, poursuit l’association qui rappelle que les hébergements provisoires proposés consistent en trois nuitées. Nul doute qu’elles seront
empêchées de se réinstaller quelque part mais nous leur avons assuré que nous continuerons à êtreprésents à leurs côtés, quel que soit l’endroit où elles se trouveront dans le Val-de-Marne.”
Actualisé à 19h avec communiqués de la ville et de Romeurope.
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