Affaire classée ! Le parquet de Créteil a informé mi-septembre Moustapha Thiam, adjoint au maire de Choisy-le-Roi qu’il suspendait les poursuites pénales pour outrage et rébellion. Il y a un an, un commissaire avait ordonné son interpellation et placement en garde à vue en marge d’une intervention de police contestée.
“Ce n’est pas la rôle de la justice de régler des querelles politiques. Cette décision rappelle par ailleurs que les qualifications d’outrage et de rébellion doivent être utilisées à bon escient“, résume Lydia Boudriche, l’avocate de Moustapha Thiam. L’adjoint au maire de Choisy-le-Roi a reçu le 7 septembre dernier un avis de classement signé le mois précédent par le procureur de la République de Créteil. “L’examen de la procédure ne justifie pas de poursuite pénale. (…) Elles seraient non proportionnées ou inadaptées au regard du préjudice causé par l’infraction révélée“, justifie le ministère public.
Depuis un an, l’élu local vivait avec cette affaire d’outrage et rébellion. Dans la nuit du 10 au 11 septembre, une rixe éclate entre un groupe de personnes de la cité Jacques-Cartier et une patrouille de police de la brigade territoriale de contact. Une grenade lancée par un agent provoque l’incendie de plusieurs voitures de riverains. Moustapha Thiam, qui habite le quartier, demande des comptes. Entre temps, arrive un commissaire, médiatique porte-parole du Syndicat Indépendant Commissaires Police (SICP). La tension monte entre les deux hommes et le commissaire ordonne l’interpellation, l’accusant d’outrage et rébellion.
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Dès le début de l’affaire, Moustapha Thiam clame son innocence, regrettant que la municipalité ne lui témoigne pas davantage de soutien. L’élu conserve néanmoins ses délégations au cours de cette période. Contacté via son syndicat, le commissaire n’a pas réagi au classement de l’affaire. Il n’a pas fait appel. Il dispose en revanche de deux ans pour saisir le tribunal judiciaire et réclamer des dommages et intérêts.
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