La majorité des Franciliens ont baissé la température de leur logement de 2-3 degrés l’hiver dernier, et près d’un tiers privilégient désormais l’achat de seconde main pour leurs vêtements. Voilà quelques-uns des enseignement du dernier baromètre publié par l’Institut Paris Région.
Un changement de comportement motivé à la fois par une conscience de plus en plus aiguë du changement climatique, considéré comme “l’enjeu prioritaire pour l’action publique pour 85% des personnes interrogées”, et surtout par un porte-monnaie qui a souffert de l’inflation.
Le baromètre publié par l’Institut Paris Région s’appuie sur une enquête réalisée par Ipsos sur un échantillon représentatif de la population de résidents d’Île-de-France, du 8 juin 2023 au 10 juillet 2023.
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Une demande d’augmentation des transports en commun avant d’interdire les voitures thermiques
Dans le même temps, des réticences s’esquissent contre les mesures contraignantes comme les obligations de rénovation thermique des logements (69% y sont favorables contre 72% en 2022), ou l’interdiction des véhicules thermiques (45% de favorables contre 50% en 2022). “En matière de déplacements, les Franciliens sont plus nombreux à indiquer ne pas voir ce qu’ils pourraient faire de plus. Est-ce parce que les changements de comportement ont déjà eu lieu, ou parce que les Franciliens ne voient pas réellement d’alternative à leurs modes de déplacement actuels ? s’interroge l’Institut. En tout cas, le développement de l’offre de transports en commun s’impose comme l’attente majeure des Franciliens. Cette attente est citée en premier par 26% des répondants contre 19% en 2021, et parmi les trois priorités par 57%, contre 48% deux ans plus tôt. La fluidité de la circulation vient juste après.
À noter que cette priorisation est la même à Paris et en grande couronne, avec des proportions légèrement différentes. À Paris, 59% priorisent les transports en commune et 35% la circulation fluide contre respectivement 54% et 48% en grande couronne. La grande banlieue se distingue aussi par un intérêt pour les parkings à côté des gares : 37% contre 18% pour les Parisiens et 34% pour les habitants de la petite couronne.
Réticents aux mesures contraignantes, les répondants sont en revanche massivement favorables au développement des énergies renouvelables (83% en 2023 comme en 2022).
Le vendredi à la maison, surtout pour les cadres
Côté boulot, le baromètre 2023 constate une stabilisation dans la progression du télétravail (45% des actifs contre 43% en 2022), à raison de 2,1 jours en moyenne par semaine, majoritairement le vendredi (52% contre 48% l’an dernier).
Lorsqu’ils ne sont pas au bureau, avec leurs collègues, les Franciliens aiment autant rester chez eux plutôt que de rejoindre un espace de coworking (47% contre 40% l’an dernier), même si c’est financé par l’employeur. Une statistique qui varie toutefois avec l’âge. Ainsi 69% des 18-24 sont-ils prêts à coworker si leur employeur finance, contre 31% des plus de 50 ans. À noter aussi que le télétravail ne concerne pas tous les métiers. 68% des cadres télétravaillent contre 13% des ouvriers et 30% des employés.
Sont-ils bien dans leur travail ? Ils sont en tout cas moins nombreux que l’an dernier à avoir envie de changer, 30% contre 34%.
Les projets de déménagement s’éloignent
Alors que les crédits immobiliers sont de plus en plus compliqués à obtenir et que le marché de la location se resserre, le nombre de Franciliens qui souhaitent déménager est stable, environ un tiers, mais ils temporisent. 39% de ceux qui souhaitent déménager l’envisagent ainsi dans l’année au lieu de 42% en 2021. Les projets à deux ans passent, en revanche, de 28% à 31% et ceux à plus long terme de 12% à 15%.
Les motifs de déménagement varient largement en fonction de l’âge. Les retraités se projettent en dehors de la région. Les 18-24 ans ont envie de voler de leurs propres ailes et de se rapprocher de leur travail. Les trentenaires et quadra mettent en avant des raisons environnementales, mais aussi l’envie de devenir propriétaires.
Le baromètre publié par l’Institut Paris Région s’appuie sur une enquête réalisée par Ipsos sur un échantillon représentatif de la population de résidents d’Île-de-France, du 8 juin 2023 au 10 juillet 2023.
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