Culture | | 26/06/2023
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Coiffure en plein air au son de l’opéra à Noisy-le-Sec

Coiffure en plein air au son de l’opéra à Noisy-le-Sec © Maxime Rossie

Dessin collectif, musique d’opéra et coupe de cheveux… Voici l’expérience multisensorielle proposée par le centre d’art contemporain La Galerie, de Noisy-le-Sec. À l’occasion des “escales culturelles” 2023, découvrez l’installation conçue par l’artiste Maxime Rossi.

Avec Hair’Mèches, on propose une expérience assez forte. On voulait quelque chose qui sorte des sentiers battus“, raconte Marc Bembekoff, le directeur de La Galerie. Celle-ci est le premier centre d’art labellisé d’intérêt national en Seine-Saint-Denis en juin 2021.

Inaugurée samedi à la cité Pierre-Feuillère, l’installation sera présentée samedi 1er juillet place du Moulin-Fondu et samedi 8 juillet Esplanade Simone Weil de 15h à 19h.

Oreste, élément central d’un salon de coiffure en plein air

Pour cette 3ème édition des “escales culturelles” de la ville, La Galerie a fait appel à Maxime Rossi dont l’installation avait déjà été exposée à La Villette en 2020. Son œuvre invite à la découverte des grands morceaux d’opéra chantés par une cantatrice autour d’une structure gonflable de sept mètres de haut. Jambes croisées et feuilletant un journal, Oreste est un personnage de bande dessinée inventé par le dessinateur italien Renato Calligaro, pour l’album antifasciste Rosso e no (1973). Dans un premier temps, la structure est présentée au sol, le temps que les visiteurs lui confèrent des couleurs. Ensuite, il est gonflé et révélé de tout son long.

Oreste est l’élément central d’un salon de coiffure en plein air. Sur place, une coiffeuse est là pour relooker les visiteurs qui le désirent. Dans le même temps, des airs d’opéra de renom sont diffusés.

Casser l’image élitiste que peut renvoyer un centre d’art

Depuis que j’ai pris mes fonctions, nous essayons de développer des activités culturelles à travers la ville. Les habitants passent souvent devant La Galerie, mais ne savent pas forcément ce qui s’y passe et que c’est gratuit. Alors, chaque samedi, on organise des activités et l’on part à leur rencontre“, explique Marc Bembekoff.

Le directeur souhaite “casser l’image élitiste que peut renvoyer un centre d’art“. Une frontière virtuelle qui peut être d’autant plus intimidante que La Galerie occupe l’un des rares bâtiments anciens de Noisy-le-Sec. Avec sa gare de triage, la ville a été bombardée en 1944 par les Alliés, qui tentaient de ralentir la logistique allemande.

Dans cette logique, La Galerie déploie jusqu’au 13 juillet une autre exposition à travers la ville : “Épatez La Galerie” qui est une restitution des ateliers pédagogiques réalisés avec le public et notamment les enfants noiséens.

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