Émeutes, trafic de stupéfiants, rodéos urbains… Philippe Court, le préfet du Val-d’Oise a annoncé avoir engagé 29 procédures d’expulsions. Ce mercredi, un émeutier condamné et ses proches ont été expulsés de leur logement social.
Un homme condamné à 12 mois de prison pour avoir pillé un magasin d’optique à Deuil-la-Barre (Val-d’Oise) a été expulsé mercredi matin de son logement social avec “ses occupants, dont ses frères et sœurs“, a indiqué à l’AFP le préfet du Val-d’Oise.
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“La finalité de cette expulsion est liée au fait que cette personne a pillé un magasin. Il s’avère par ailleurs, dans ce cas, qu’il y avait déjà un autre motif d’expulsion, donc pour gagner du temps, on a exécuté un jugement d’expulsion préexistant“, a précisé M. Court.
“Ce châtiment collectif est une injustice insupportable“
La médiatisation de cette opération, annoncée sur le compte X (anciennement Twitter) du préfet avec plusieurs photos et sous le mot-clé #DroitsEtDevoirs, a suscité de vives critiques.
“Pas la moindre faiblesse pour les violents, mais cette mise en scène digne de la révolution culturelle chinoise est-elle bien indispensable et républicaine ?“, s’est interrogé sur le même réseau social la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), qui regroupe des associations d’aide aux démunis.
“A-t-il une compagne, des enfants, de la famille vivant avec lui, et alors de quoi sont-ils, eux, coupables ? De partager son foyer ? Si cet homme a été condamné par la justice, qu’il purge sa peine. Mais ce châtiment collectif est une injustice insupportable“, a réagi également sur X le député LFI du Val-d’Oise Paul Vannier.
29 procédures d’expulsions locatives début 2023
“Nous avons un protocole avec les bailleurs sociaux et le parquet qui nous conduit à faire engager des procédures d’expulsion locative lorsque l’occupation des lieux n’est pas une occupation paisible“, a fait valoir le préfet.
Depuis le début de l’année 2023, la préfecture du Val-d’Oise a engagé “29 procédures d’expulsions locatives pour des faits de délinquance liés essentiellement au trafic de stupéfiants et aux rodéos” et désormais contre “les émeutiers au fur et à mesure que les faits sont liés“.
En 2022, le préfet avait expulsé la famille d’un motard mis en examen après avoir grièvement blessé une fillette début août lors d’un rodéo urbain.
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