Justice | Ile-de-France | 12/06/2023
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De Noiseau à Angers, les élus locaux s’unissent contre les projets de prison

De Noiseau à Angers, les élus locaux s’unissent contre les projets de prison

Une vingtaine d’élus de tous horizons géographiques et politiques se sont retrouvés ce samedi 10 juin au château de Vaux-le-Vicomte, en Seine-et-Marne, pour proposer des sites alternatifs à leur ville pour construire des prisons. Les élus du Val-de-Marne, opposés à la construction d’une maison d’arrêt à Noiseau, n’ont pas manqué le rendez-vous.

Durant une journée de travail et de tables rondes, les élus ont fait des propositions de sites alternatifs, s’appuyant notamment sur la carte des friches industrielles pour suggérer des sites déjà artificialisés et non des terres agricoles.

L’équivalent de 2,8 millions de baguettes de pain par an de sacrifiées, selon les détracteurs

Ne pas sacrifier les cultures paysannes, tel est, en effet, l’un des arguments fédérateurs. Au niveau national, les élus et habitants ont ainsi calculé que le projet actuel de 15 000 nouvelles places de prison détruirait 1,2 million de m2 de terres agricoles, soit une surface de 170 terrains de football, calculent-ils. Convertissant cette superficie en récole de blé, ils en ont déduit que cela revenait à 4,5 millions de portions de pâtes par an ou 2,8 millions de baguettes de pain. De quoi illustrer concrètement leur plaidoyer.

Elus du Val-de-Marne

En dehors des élus du Val-de-Marne, représentés physiquement par Yvan Femel, maire de Noiseau, Marie-Carole Ciuntu, maire de Sucy-en-Brie et vice-présidente de la région, Patrick Farcy, maire de Villecresnes et conseiller départemental, et Maud Petit, députée Modem, des élus d’autres communes de France concernées par des projets similaires étaient aussi de la partie, d’Angers à Crisenoy à Bernes-sur-Oise en passant par Le Muret.

Prison de Noiseau, où en est-on ?

Concernant Noiseau, c’est le projet d’une maison d’arrêt de 800 places qui fait l’unanimité des habitants contre elle. Lors de la concertation publique qui s’est tenue en janvier, sous l’égide de la Commission nationale du débat public, les habitants ont massivement fait connaître leur réprobation et étaient plus de 600 à se déplacer en réunion publique.

Lire aussi : Réunion sur la prison à Noiseau : 600 habitants furieux face à l’État
Et : Prison de Noiseau  : que nous apprend le dossier de concertation publique ?

Désormais, c’est à l’Agence pour l’immobilier de justice (Apij) de rendre un avis pour indiquer si le projet se poursuit, mais celui-ci tarde à être rendu, signe, peut-être, des arbitrages délicats en cours sur cette question.

Lire aussi : Concertation sur la prison à Noiseau : le rapport des garants relate l’hostilité des habitants

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