Une vingtaine d’élus de tous horizons géographiques et politiques se sont retrouvés ce samedi 10 juin au château de Vaux-le-Vicomte, en Seine-et-Marne, pour proposer des sites alternatifs à leur ville pour construire des prisons. Les élus du Val-de-Marne, opposés à la construction d’une maison d’arrêt à Noiseau, n’ont pas manqué le rendez-vous.
Durant une journée de travail et de tables rondes, les élus ont fait des propositions de sites alternatifs, s’appuyant notamment sur la carte des friches industrielles pour suggérer des sites déjà artificialisés et non des terres agricoles.
L’équivalent de 2,8 millions de baguettes de pain par an de sacrifiées, selon les détracteurs
Ne pas sacrifier les cultures paysannes, tel est, en effet, l’un des arguments fédérateurs. Au niveau national, les élus et habitants ont ainsi calculé que le projet actuel de 15 000 nouvelles places de prison détruirait 1,2 million de m2 de terres agricoles, soit une surface de 170 terrains de football, calculent-ils. Convertissant cette superficie en récole de blé, ils en ont déduit que cela revenait à 4,5 millions de portions de pâtes par an ou 2,8 millions de baguettes de pain. De quoi illustrer concrètement leur plaidoyer.
En dehors des élus du Val-de-Marne, représentés physiquement par Yvan Femel, maire de Noiseau, Marie-Carole Ciuntu, maire de Sucy-en-Brie et vice-présidente de la région, Patrick Farcy, maire de Villecresnes et conseiller départemental, et Maud Petit, députée Modem, des élus d’autres communes de France concernées par des projets similaires étaient aussi de la partie, d’Angers à Crisenoy à Bernes-sur-Oise en passant par Le Muret.
Prison de Noiseau, où en est-on ?
Concernant Noiseau, c’est le projet d’une maison d’arrêt de 800 places qui fait l’unanimité des habitants contre elle. Lors de la concertation publique qui s’est tenue en janvier, sous l’égide de la Commission nationale du débat public, les habitants ont massivement fait connaître leur réprobation et étaient plus de 600 à se déplacer en réunion publique.
Lire aussi : Réunion sur la prison à Noiseau : 600 habitants furieux face à l’État
Et : Prison de Noiseau : que nous apprend le dossier de concertation publique ?
Désormais, c’est à l’Agence pour l’immobilier de justice (Apij) de rendre un avis pour indiquer si le projet se poursuit, mais celui-ci tarde à être rendu, signe, peut-être, des arbitrages délicats en cours sur cette question.
Lire aussi : Concertation sur la prison à Noiseau : le rapport des garants relate l’hostilité des habitants
A Saint-Maur, le maire organise actuellement une pétition pour dit il “s’opposer à la densification” ; comprendre l’obligation de respecter la mixité sociale en assimilant tout logement social aux barres de La Courneuve, parce que la densification pour les riches est bien en cours dans cette ville.
Voici le texte que j’ai déposé sur le site dédié :
”
Votre observation :
Il faut limiter la densification de Saint-Maur aux grands axes, mais il est indispensable de respecter la mixité sociale !
L’accès au logement de nos jours est réservé aux héritiers et aux classes économiquement supérieures, ce qui est inadmissible.
A Saint-Maur aussi il y a des gens modestes, des classes moyennes sans patrimoine, et des jeunes qui voudraient se loger. Et aussi des personnes qui font vivre Saint-Maur par leur travail mais ne peuvent plus y vivre …”
Dans le “pas de ça chez nous” j’inclue la volonté de l’entre-soi bourgeois tout comme le communautarisme. On peut très bien disperser des logements sociaux dans une commune, en réhabilitant des logements anciens ou en construisant de petits immeubles, et cela ne créée pas de problèmes.
Le “pas de ça chez nous” qui se généralise à tout projet d’urbanisme et de service public est le symptôme d’une société totalement égoïste et malade, en fait sur le déclin.
C’est l’entre-soi des classes aisées qui crée les ghettos sociaux, sources de grands dysfonctionnements.
Ainsi que le disait Coluche : ” un type du 16éme qui va piquer une voiture à La Courneuve, c’est vachement rare”
Toujours des commentaires pour râler contre ceux qui ne veulent pas de nouvelles constructions (prisons, logements, éoliennes, routes…) près de chez eux. Ce qui est amusant, c’est que ces donneurs de leçons habitent dans des environnements protégés où ce genre de projet est impossible à construire.
En gros c’est “Yaka/fokon construire chez les autres puisque moi j’ai fait en sorte de ne pas être confronté à ce genre de problèmes.”
A Saint-Maur il n’y a plus aucun espace, et on bétonne à tour de bras (en remplaçant l’ancien par du moderne), il n’est donc pas possible d’implanter un champs d’éoliennes, une prison, une gare ou un échangeur autoroutier …
Mais Saint-Maur est une commune ancienne, pas un de ces chancre pavillonnaire qui s’est étendu à l’infini autour des villes, et qui nécessite des équipements nombreux à créer.
Une originalité par rapport à son voisin “d’en face” Chennevières : les bords de Marne sont libre d’accès, comme la loi l’exige, et bien entretenus. Mais la population de Chennevières est passive !
On pourrait par contre très bien y reconvertir un bâtiment en un centre d’accueil et d’hébergement de jeunes migrants. … à défaut d’héberger des prisonniers ça serait pas mal non ??
Les Yakas/Fokon de Saint-Maur qui n’aiment pas les vivants ne veulent pas non plus des morts :
https://www.bfmtv.com/paris/val-de-marne-pourquoi-les-riverains-s-opposent-a-l-ouverture-d-un-funerarium-a-saint-maur-des-fosses_AV-202303130406.html
Notre bon maire a trouvé la solution pour éradiquer la pauvreté : éradiquer les pauvres ! 🙁😧😳
Selon le Larousse, éradiquer : faire disparaître un mal, une maladie.
La considération qu’ont les gens de cette ville pour les plus faibles est effrayante.
La preuve du double langage des élus, ils organisent des manifestations, participent à des réunions contre la consommation des terres agricoles pour les prisons, mais soutiennent des projets encore plus dévastateurs comme celui de l’agro-quartier, car si rien n’est constructible autour d’une prison, il n’en est pas de même pour le projet d’agro-quartier qui verra a la longue engloutir les derniers arpents de terre
Commentaire assez mal venu et surtout mal renseigné…. l’emprise au sol de cette prison est sans commune mesure avec celui d’un agro-quartier !!
Pour info la prison de Noiseau est sensée se construire dans le champs derrière les zones bétonnées actuelles sur les terres agricoles Orange, contrairement à l’agro-quartier qui ne fait que redynamiser des zones déjà artificialisées !!
https://sudestavenir.fr/wp-content/uploads/2021/01/Le-projet.pdf
C’est quand même fascinant, la facilité avec laquelle tant de maire sont d’accord pour construire chez eux des immeubles de bureau, leur réticence pour les logements, et leur allergie à la construction de prison. “C’est pour le blé” ça je n’en doute pas.
le probleme est simple
qui souhaite une prison une centrale nucleaire des hlm sur sa commune a coté de son lieu d habitation ?
REPONSE / PERSONNE
la solution est simple
construire les prisons sur les communes a forte concentration des délinquants et criminels, avec les sous des habitants de ces communes.
probleme : les habitants de ces communes n’ont pas les moyens et la volonté de faire ces opérations
résultat : c’est aux autres de subir et payer
“Des prisons, des prisons, les voyous en prison” … mais chez les autres, et sans hausse des impôts 🙂 🙂 🙂
Et sur les bords de Marne de préférence…
Excellente idée : on pourra y mettre les propriétaires riverains de Chennevières qui s’attribuent illégalement un espace domanial, ainsi que les prétendues ‘autorités’ qui ne font pas respecter les lois de la République … et le tout sans frais de transport !
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