Alors qu’une journée du climat était organisée sur le campus de HEC Paris, à Jouy-en-Josas, ce mardi 23 mai, avec, parmi les intervenants, des représentants de grands groupes pétroliers, un groupe d’étudiants se revendiquant d’un “comité anti-greenwashing d’HEC” s’est invité au milieu d’une table-ronde, mettant en scène un festival du “green-washing”. Retour en vidéo.
Aux cris de “Et, un et deux et trois degrés, pour Patrick Pouyanné”, le PDG de TotalEnergies, les étudiants ont investi la tribune de l’amphithéâtre où se tenait une table-ronde de ce “Climate day”, sur le thème de la transition énergétique.
Dans une vidéo de 7 minutes, le groupe distribue tour à tour les mauvais points à Shell, TotalEnergies, la banque Société générale – accusée de contribuer au financement de projets fossiles, et HEC Paris, dans une parodie de festival de cinéma.
Selon le programme, une dizaine de représentants d’entreprises, d’experts et d’institutions telles que l’OFCE et l’Agence internationale de l’énergie étaient conviés à cette journée de conférences. Contactée, la direction de HEC Paris a confirmé à l’AFP que des étudiants de HEC étaient “à l’origine de ce happening”.
“Nous, étudiants d’HEC, avons manifesté avec joie et conviction notre désaccord face à leur présence en organisant le premier festival du greenwashing de Jouy-en-Josas”, a expliqué le “comité anti-greenwashing d’HEC” dans son communiqué, assurant que “les entreprises climaticides ne sont plus les bienvenues à HEC Paris”. “Les plus grands scientifiques de notre pays l’ont affirmé : tout nouveau projet fossile compromettrait irrémédiablement nos chances de rester sous les 1,5°C” de réchauffement planétaire”, soulignent les étudiants dans leur communiqué.
“Nous expliquer comment sauver la planète, en invitant Shell, TotalEnergies, et la Société générale, il faut dire qu’il fallait oser”
Le groupe a notamment déployé une banderole avec le message “Stop Eacop”, du nom du méga-projet pétrolier controversé que développe TotalEnergies en Ouganda et en Tanzanie. “Une trentaine” de ces étudiants, a participé à l’action, a indiqué à l’AFP l’un d’eux, Augustin de la Brosse.
“Nous expliquer comment sauver la planète, en invitant Shell, TotalEnergies, et la Société générale, il faut dire qu’il fallait oser”, a notamment lancé l’étudiant en M2 devant un auditoire de plusieurs dizaines de personnes.
Les géants du secteur pétro-gazier sont sous une pression croissante de certains actionnaires et des associations environnementales afin qu’ils stoppent tout nouveau projet d’hydrocarbures, polluants et néfastes pour le climat. A l’image de Shell mardi, TotalEnergies s’apprête à vivre à son tour une assemblée générale annuelle mouvementée vendredi, visée par des appels de plusieurs ONG à bloquer l’événement réunissant les actionnaires du groupe énergéticien français.
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.