À Paris, Place de la République, plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés ce dimanche en soutien à la Palestine. Ils appellent à un “un cessez-le-feu immédiat” et la “halte au massacre à Gaza“.
“Israël assassin, Macron complice”, “pas de paix sans décolonisation“, “enfants de Gaza, enfants de Palestine, c’est l’humanité qu’on assassine” : la foule réunie place de la République a repris à pleins poumons ces traditionnels slogans pro-palestiniens.
“Nous défendons les droits humains“
Encadré par un important dispositif de sécurité, le rassemblement était la première manifestation parisienne à ne pas avoir initialement fait l’objet d’une interdiction par la préfecture de police de Paris.
Jeudi soir, le rassemblement qui a réuni plusieurs milliers de personnes également Place de la République, avait été interdit par les autorités avant que la justice administrative ne vienne lever cette interdiction. “On a réussi à convaincre les juges que nous défendons les droits humains. Le combat continuera dans la légalité jusqu’au bout“, a lancé dimanche à la foule l’avocate Dominique Cochin. “On a ouvert la porte à Paris et dans d’autres départements, des arrêtés d’interdiction tombent et les gens peuvent manifester”, a-t-elle ajouté.
30 000 participants selon les organisateurs, 15 000 selon la préfecture
À Marseille, un millier de personnes se sont mobilisées dimanche après-midi pour un “rassemblement pour la paix” à l’appel notamment de la CGT des Bouches-du-Rhône, d’Attac, de Marseille Gaza Palestine ou du Mouvement pour la paix. Des rassemblements de soutien aux Palestiniens et aux habitants de la bande de Gaza avaient eu lieu aussi samedi en France, dont Lyon où se sont réunies plus d’un millier de personnes dans une manifestation autorisée au dernier moment.
Selon la députée LFI Aurélie Trouvé, les organisateurs ont dénombré dimanche à Paris 30 000 participants. Le décompte de la préfecture de police fait état de 15 000 manifestants. Les forces de l’ordre ont procédé à 10 interpellations, notamment pour des propos antisémites et des tags sur la statue de la République, a précisé la préfecture.
“Le gouvernement a un rôle à jouer sur le plan diplomatique“
À l’initiative du rassemblement, le collectif “Pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens” a déployé une banderole au pied de la statue de la République, appelant la France à “demander un cessez-le-feu immédiat” et “halte au massacre à Gaza“.
“On n’a pas besoin d’être palestinien pour être touché par ce qui arrive. Pour moi, ce genre de rassemblement est un signe de désespoir“, a déclaré Maya, une étudiante venue manifester avec des amis et qui n’a pas souhaité dévoiler son patronyme. “Le gouvernement a un rôle à jouer sur le plan diplomatique. Il doit avoir des positions plus fermes et ne pas agir comme soutien à Israël“, a-t-elle complété auprès de l’AFP.
La CGT, FSU, La France Insoumise, l’Union syndicale Solidaires, l’association France-Palestine-Solidarité, le Mrap, le collectif des Musulmans de France ou encore l’Union juive française pour la Paix font partie de la quarantaine d’organisations membres du collectif.
Appel à manifester mardi et samedi
“Macron donne un permis de tuer à Israël“, a dénoncé le président de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) Bertrand Heilbronn. À propos des attaques du Hamas du 7 octobre, “l’émotion est légitime” mais “son instrumentalisation est criminelle en servant à justifier une guerre d’élimination que l’État d’Israël mène contre le peuple palestinien“, a-t-il ajouté.
Au cours du rassemblement, des nouveaux appels à manifester ont été lancés pour Paris, mardi et samedi prochains. Plus de 1 400 personnes ont été tuées sur le territoire israélien par les hommes du Hamas depuis le 7 octobre, en majorité des civils fauchés par balles, brûlés vifs ou morts de mutilations au premier jour de l’attaque des combattants du mouvement islamiste palestinien menée à partir de Gaza, selon les autorités israéliennes.
Dans la bande de Gaza, plus de 4 650 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les bombardements incessants menés en représailles par l’armée israélienne, selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza.
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