En grève depuis début mai pour leurs salaires, les chauffeurs de car de Choisy-le-Roi ont manifesté en mairie ce mardi matin. Après une bousculade qui a légèrement blessé un policier municipal et une manifestante, la police nationale est intervenue et a interpellé un syndicaliste, le plaçant en garde à vue. Explications et réactions.
“Salaires à la hauteur de nos qualifications et de nos conditions de travail ! On ira jusqu’au bout“, peut-on lire sur la banderole des chauffeurs de car municipaux de Choisy-le-Roi. Depuis plusieurs années, ces agents réclament des négociations pour de meilleures rémunérations. En grève reconductible depuis le 2 mai, ils ont reçu le soutien du syndicat CGT des agents territoriaux de la ville. “Nous avons eu une réunion il y a quelques semaines et une partie de leurs revendications ont été satisfaites. L’aboutissement de ce conflit social est partiel. Peut-être se sont-ils retrouvés pris dans une démarche syndicale pour faire monter la pression“, indique-t-on au cabinet du maire, Tonino Panetta.
Sur les tracts de la CGT, l’histoire diverge. “La municipalité n’a pas daigné s’asseoir à la table des négociations et a décidé de casser la grève de nos collègues dès le premier jour en dépensant des sommes exorbitantes, faisant appel à des cars privés“. C’est dans ce contexte qu’une manifestation était organisée devant la mairie de Choisy-le-Roi ce mardi matin dès 9h30. Agents territoriaux, adhérents de l’union locale CGT et soutiens ont répondu à l’appel.
“Nous étions une cinquantaine à demander une rencontre avec le maire. Nous voulions entrer en mairie, mais ils ont fermé les portes de l’entrée principale. Un cortège s’est ensuite formé pour faire le tour du bâtiment en direction d’une entrée de service située derrière, rue Raspail“, relate l’un des syndicalistes. La porte n’est pas verrouillée, mais un agent de la police municipale monte la garde. Les manifestants poussent la porte. “Le policier municipal a trébuché et s’est blessé. Dans la cohue, une syndicaliste, Marie Blanchet, dirigeante de l’union locale CGT Orly-Choisy-Thiais, a été bousculée et a fait un malaise. Elle est arrêtée une semaine pour des contusions aux cervicales et au dos. Il n’y a eu aucune violence volontaire“, poursuit le manifestant.
La police nationale intervient
La police nationale est intervenue et a interpellé l’un des participants, suspecté d’avoir poussé la porte, entraînant la chute du policier municipal. Ce conducteur de tramway chez Keolis a été placé en garde à vue. Un peu plus tard, les manifestants sont allés réclamer sa libération devant le commissariat de Choisy-le-Roi.
Dans un communiqué commun, plusieurs partis de gauche (PCF, LFI, NPA, PS), la CGT et LDH ont dénoncé “le choix de la brutalité face aux mobilisations sociales“, regrettant de ne pas commettre les faits reprochés au syndicaliste placé en garde à vue. “Les attaques contre les libertés publiques et actions syndicales doivent cesser”, appellent ces organisation.
Au cabinet du maire, on précise que l’édile était absent de la mairie lors de cette manifestation. “Nous tolérons les manifestations, mais pas à l’intérieur de la mairie, de surcroît lorsque des usagers sont présents pour des démarches. La police municipale a été sollicitée pour empêcher les manifestants d’entrer, mais c’était trop tard pour la porte de derrière. En aucun cas nous n’avons demandé l’évacuation ni d’appréhender qui que ce soit.“
j’étais présent lors du rassemblement syndical devant la mairie comme soutien et dès 8h30 3 policiers municipaux ( bien mieux payés que les chauffeurs en grève ) barraient l’entrée de la mairie…aucun élu de la majorité n’est venu rencontrer les chauffeurs et les délégués syndicaux pour un dialogue social deja absent depuis 3 mois de grève des chauffeurs !
Les personnes présentes ont décidé alors de rentrer dans la mairie pour rencontrer le maire ou un élu mais la porte a été fermée ce qui a conduit les manifestants à entrer par derrière , ce à quoi des policiers municipaux ont voulu s’opposer en créant une bousculade qui a abouti à la blessure d’une déléguée syndicale que les pompiers ont dû transporter à l’ hôpital
La police nationale appelée par la mairie est arrivée en force avec bouclier et a arrêté un syndicaliste désigné sans doute par la mairie comme coupable mais personne n’a su de quoi qui est resté 48 h en garde à vue
Etrange conception du dialogue social à Choisy !
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