De l’eau du robinet sans chlore et sans calcaire mais un peu plus chère et qui suscite le débat sur le plan environnemental ? Le Sedif (Syndicat des eaux d’Ile-de-France), en charge de l’eau potable d’un tiers des habitants de la région, lance le débat sous l’égide de la Commission nationale du débat public. Vous pouvez y participer du 20 avril au 20 juillet.
La nouvelle technique, dénommée ”osmose inverse basse pression”, consiste à filtrer par membranes pour proposer une eau “sans chlore et sans calcaire”. Ce projet, budgété à hauteur de 870 millions d’euros, devait faire l’objet d’une expérimentation à Arvigny (Seine-et-Marne) mais il a suscité la controverse et l’opposition d’élus et associations qui reprochent à cette technique de prélever entre 15% et 30% d’eau de plus pour produire le même volume, et de rejeter les rebuts de la filtration dans la Seine. Il doit aussi augmenter la consommation électrique des usines et le prix de l’eau (de 36 à 48 euros par an par foyer).
Après un avis favorable de l’enquête publique, le projet a été suspendu suite au refus de la préfecture d’accorder l’autorisation environnementale. Début 2022, le Sedif, en charge de l’eau potable de 133 communes d’Ile-de-France, a donc renoncé à cette expérimentation mais a saisi la Commission nationale du débat public (CNDP) pour organiser une concertation sur ce projet, afin de le lancer dans ses trois usines principales de Choisy-le-Roi, Méry-sur-Oise et Neuilly-sur-Marne.
Ce débat ne concerne pas juste les Franciliens, souligne Ilaria Casillo, présidente par intérim de la CNDP, l’autorité indépendante chargée par la loi d’organiser les débats sur les projets à fort impact environnemental. “Tout débat public est ouvert à toutes et tous”, insiste-t-elle. Car le projet pourrait ensuite être répliqué ailleurs.
Élargir le débat à la gouvernance de l’eau potable ?
“Comment gouverne-t-on l’eau ? Comment est-elle contrôlée ? Pourquoi achète-t-on de l’eau en bouteille ? En cette période où le sujet de l’eau suscite de vives préoccupations, et des contestations, c’est le moment de lancer un débat qu’on espère pilote”, questionne la présidente par intérim, invitant à un débat plus large sur l’eau potable.
Parmi les sujets prévus, l’impact du réchauffement sur la ressource, et les effets sur la facture. Le sujet brûlant des mégabassines n’est pas sur la liste, mais “je pense qu’il viendra. Spontanément le public aura envie d’élargir le débat. Il n’y a aucun tabou. Si ces questions viennent, on les traitera”, espère Ilaria Casillo.
Concertation du 20 avril au 20 juillet
En Ile-de-France, la concertation se tiendra du 20 avril au 20 juillet et sera ponctuée de réunions sur le site des trois usines du Sedif (Choisy-le-Roi, Méry-sur-Oise et Neuilly-sur-Marne). Des stands de la CNDP seront aussi montés le week-end au pied des immeubles, sur les marchés ou encore en bord de rivières.
Les 3 réunions publiques :
Mardi 9 mai 18h30 à Choisy-le Roi, salle Le Royal (13 avenue Anatole France)
Mardi 16 mai 18h30 à Méry-sur-Oise au Domaine de la Bastide
Mercredi 24 mai 18h30 à Neuilly-sur-Marne, Salle des mariages
Je ne comprends pas qu’une technique de pointe utilise 15 à 30% d’eau en plus. C’est contraire à la nécessité au contraire de réduire notre consommation. Le cahier des charges devrait inscrire cette exigence comme prioritaire
Voici une réponse trouvée sur Wikipedia … qui ne dit pas ce que l’on fait de l’eau hautement polluée inutilisable !
“les pertes en eau. En effet, le concentrat qui contient tous les sels qui n’ont pas traversé la ou les membranes, représente environ 25 % du débit entrant, pour des installations industrielles. Cette eau contient alors trop de sel pour l’agriculture et est donc inutilisable”
La principale cause de pollution des eaux, y compris des nappes phréatiques qui mettent des années à se renouveler, c’est l’agriculture productiviste et chimique, mais les agriculteurs, dont dans notre région les pauvres céréaliers, ne paient pas leur part des coûts de dépollution, à la différence des industriels et des particuliers …
Attention vous indiquez que la nouvelle technologie entraîne une augmentation de la facture de 38 à 46€ par an et par famille. Cet écart est dû au fait que bien sûr la facture dépend de la consommation.
Pour être plus complet et compréhensible il faudrait ajouter le montant de l’augmentation par m3 consommé et dès lors indiquer le pourcentage d’augmentation.
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