À quoi ressembleront les quais de gare du futur métro périphérique Grand Paris Express ? Tous accueilleront une fresque d’artiste, d’environ 50 m2, en lien avec la ville située au-dessus. Coup d’œil sur les 26 premières œuvres.
À terme, ce sont les 68 stations du nouveau métro qui seront illustrées. Pour l’heure, les premières œuvres dévoilées concernent essentiellement la ligne 14 Sud, prolongée à Orly dès 2024, la ligne 15 Sud, qui ouvrira au public en 2025, et quelques stations des lignes 16, 17 et 18. Elles ont été réalisées spécifiquement pour le métro, à l’initiative du maître d’ouvrage, la Société du Grand Paris (SGP).
Les illustrations seront installées au-dessus des sièges, avec le nom des gares, comme ci-dessous.
Saint-Denis – Pleyel : Générations, de Sergio Garcia Sanchez
Note de l’artiste : “Cette pièce fait partie de la ligne 14 à la station Saint Denis Pleyel. Elle représente la finale de l’épreuve olympique du 100 mètres au Stade de France, accompagnée d’autres disciplines sportives. Lola Moral, la coloriste, et moi avons voulu montrer toute la force et la tension qui accompagnent ce type d’activités sportives.”
Note de l’artiste : “Sur le fond, j’aime allier des petites anecdotes ou scènes du quotidien, qu’elles soient absurdes ou au contraire totalement prosaïques, avec des moments clés de la vie collective, qui font société.”
Note de l’artiste : “L’histoire de l’aviation et celle de l’aéroport d’Orly prennent vie à travers un motif qui traverse tous les panneaux des enfants tournés vers leurs rêves d’avenir. Sur ce panneau, se dessine une ville qui danse.“
Le Grand Paris Express en bref Pour rappel, le nouveau métro Grand Paris Express est principalement composé de plusieurs boucles périphériques qui permettront de faire le tour de la capitale depuis la banlieue et de rejoindre les aéroports d’Orly et de Roissy Charles de Gaulle. La première boucle sera composée trois lignes : la 15 Sud qui reliera Pont de Sèvres (Boulogne-Billancourt) à Noisy-Champs en passant par Champigny-sur-Marne, la 15 Est qui partira de Champigny-sur-Marne pour aller à Saint-Denis Pleyel et la 15 Ouest qui partira de Saint-Denis pour rejoindre Pont de Sèvres. A l’Est, un arc plus large sera composé de la ligne 16 de Saint-Denis Pleyel à Noisy-Champs, prolongé d la 15 Sud entre Noisy-Champs et Champigny. Au Sud-Ouest, la ligne 18 passera par Versailles, le Plateau de Saclay et Orly. Pour compléter ces boucles, le Grand Paris Express comprend également le prolongement au nord et au sud de la ligne 14, d’un côté vers Saint-Denis Pleyel, de l’autre vers l’aéroport d’Orly, ainsi qu’une ligne 17 qui partira de Saint-Denis Pleyel pour rejoindre Le Mesnil-Amelot en passant par l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Au total, le nouveau métro représente 200 km de ligne qui seront jalonnés de 68 stations dont 80% en correspondance avec le réseau existant. Les mises en service doivent s’échelonner entre 2025 et 2030, 2024 pour la ligne 14 prolongée.
Note de l’artiste : “Un flux de couleurs, comme une sorte de Big Bang de la vie, faisant apparaître une procession humanimale dans les profondeurs du Gand Paris. Une ode au vivant sur notre planète.”
Note de l’artiste : “Mon projet est une vue panoramique à 360 à vol d’oiseau des quatre villes qui se rejoignent à la gare de Clamart, comme une table d’orientation continue, mêlant le proche et le lointain, le passé et le présent, le réel et l’imaginaire, le tout en linogravure.”
Châtillon-Montrouge : Instantanés, de Roxane Lumeret
Note de l’artiste : “À travers cette immense frise urbaine habitée par des personnages fictifs, les spectateurs voyageurs pourront se fondre depuis les couloirs du métro dans les lieux à la surface. Un certain onirisme y côtoie nos styles de vie contemporains.”
Bagneux-Lucie Aubrac : L’aube nouvelle, de Camille Lavaud
Note de l’artiste : “Le projet d’illustrations s’articule par la valorisation d’inspirations archivistiques de cette ville “terre d’accueil”. Diverses temporalités s’entremêlent, marquant le passé et futur de la ville et d’autres évènements comme le carnaval fête des vendanges, événement social majeur de Bagneux Terre d’accueil.”
Arcueil – Cachan : Life under the Arches de Felix Pfaffli
Note de l’artiste : “Avec mon concept, je cherche à mettre en valeur la vie quotidienne vibrante et diverse qui se déroule sous les arches de l’Aqueduc d’Arcueil Cachan, sous une forme abstraite et librement interprétable. La forme de l’arche sera le cadre principal de la conception, s’étendant à l’ensemble de la station de métro.”
Villejuif – Gustave Roussy : Les géants de Villejuif, de Magali Bardos
Note de l’artiste : “Six personnages parcourus par un enchevêtrement de végétation, de vaisseaux sanguins et de cellules. Allégories de la vie, inspirées par l’hôpital voisin et les jardins de plantes médicinales du Parc des Hautes Bruyères. Autour d’eux, des scènes de la vie du quartier.”
Villejuif – Louis-Aragon : Sacre du printemps, de Stéphane Trapier
Note de l’artiste : “Mélanger le Villejuif d’hier et les grandes figures qui ont fait son histoire : quelques bâtiments emblématiques, la construction particulière de l’urbanisme de Villejuif – mélange de barres et de pavillons typique de la banlieue – et des gens, d’aujourd’hui, vivants et en mouvement.”
Mairie de Vitry-sur-Seine : Jeux de miroirs de Nicolaï Pinheiro
Note de l’artiste : “Ces quatre images ont été pensées comme un panorama, parce que chacune d’entre elles en constitue un, au sens strict, et parce que leur addition vise à former du quartier de Vitry Centre une impression de vue d’ensemble, à la fois géographique, humaine et temporelle.“
Vitry Les Ardoines : La nouvelle Alice dans le quartier des Ardoines, de Sandrine Martin
Note de l’artiste : “Mes panneaux reprennent l’histoire d’ Alice au pays des Merveilles de Lewis Carroll, tout en les intégrant dans la topographie du quartier des Ardoines. Alice et le Lapin sont de jeunes adultes qui vivent une rencontre amoureuse, tout en poursuivant leur vie quotidienne à Vitry.“
Note de l’artiste : “Je voulais créer de grandes images panoramiques immersives qui raconteraient l’histoire de la ville et de ses habitants. C’est une ville sur le fleuve, avec un respect pour son patrimoine unique que je voulais montrer à travers différents lieux.”
Créteil – L’Échat : Créteil en traversée, de Katy Couprie
Note de l’artiste : “L’expérience de la ville passe par une traversée à échelle humaine. Dans mes images, je souhaite faire revivre cette traversée, la gare de Créteil L’Échat et ses quais étant à la fois le point de départ et l’arrivée.”
Saint-Maur – Créteil : Une année au fil de l’eau, de Fanny Dreyer
Note de l’artiste : “En contraste avec les paysages dénués de toute intervention humaine, les éléments de l’imagier deviendront comme des pièces que le spectateur serait invité à positionner dans cette image pour la remplir : les bâtiments et les gens qui n’y figurent pas mais qui devraient y être.”
Champigny Centre : Un songe au fil de l’eau, de Kevin Lucbert
Note de l’artiste : “Créer un voyage dans un Champigny rêvé, où les symboles se mélangent aux personnages imaginaires. Nous suivrons notre Little Nemo dans ces contrées mystérieuses. Il va rencontrer diverses créatures, esprits de la terre et de l’eau, qui vont l’accompagner et parfois s’opposer à son périple.”
Note de l’artiste : “Pour un Américain, la banlieue de Champigny-sur-Marne, vue en peinture murale, dégage un charme d’antan. Les embouteillages se produisent à une échelle pittoresque ; les joggeurs du bord de la rivière croisent les promeneurs du XIXe siècle ; les fantômes des cafés du coin sont omniprésents. Un caméraman enregistre la scène pour la postérité.”
Noisy- Champs : Manuel et Ricardo, de Rebecca Dautremer
Note de l’artiste : “Je fais le choix d’une vision fantaisiste et surréaliste pour ce travail. J’ai défini 12 thèmes pour chacun des panneaux, dans lesquels je mets un personnage principal, visible de loin, et dont on pourra, en s’approchant, lire les dialogues.”
Ligne 16
Clichy – Montfermeil : Le long de la Dhuys, de Benoît Guillaume
Note de l’artiste : “De futurs géants du football s’entraînent entre les tours de Clichy et celles de Montfermeil. Je ne suis pas supporter de foot. Mais, à Marseille où je vis, c’est une religion. Ailleurs en France ce n’est pas différent. Dès que je pose les pieds dans un pays, le foot y est la religion officielle.”
Sevran Beaudottes : Natures humaines paysages (extra)ordinaires, de Carole Chaix
Note de l’artiste : “À travers une promenade en huit panneaux seront représentés des espaces de nature, toutes saisons confondues, et des bulles multicolores pour illustrer toutes les nationalités qui habitent à Sevran aujourd’hui. J’ai choisi aussi de mettre en lumière des habitantes, comme une évidence, je voulais une ode aux féminins plurielle.”
Note de l’artiste : “Ce n’est pas l’environnement d’en haut qui m’inspire, mais ce que je vois en bas, dans le métro, dans les couloirs, dans les escaliers. Les gens me fascinent. Je les observe depuis longtemps et avec bonheur, et cela ne m’ennuie jamais. J’ai très envie de dessiner des gens. Toutes sortes de personnes, mais pas trop définies.”
Aulnay – Val Francilia : Brecht Evens
Œuvre encore non dévoilée
Le Bourget : La traversée des rumeurs, de Philippine Joyeux
Note de l’artiste : “Les rumeurs de la ville du dessus se déplacent dans la ville du dessous. Se fixe sur la rétine des voyageurs la mémoire de la ville traversée. Elle nous mène ailleurs Les “arrêts sur image” donnent un nouveau souffle au voyage, une nouvelle perspective, une dimension imaginaire.”
La Courneuve – Six Routes : Les Tissus de la Courneuve, d’Alice Saey
Note de l’artiste : “Le tissu est devenu mon choix de mise en scène, pour célébrer l’attachement des Courneuviens à leur ville par le biais de motifs communs et originaux, tout en évoquant la richesse des différentes cultures présentes.”
Saint-Denis – Pleyel (ligne 16-17) : La navette Pleyel en route pour le futur, de Geneviève Gauckler
Note de l’artiste : “La tour Pleyel, aux lignes très élégantes, est l’élément central de la composition. Elle est prête à décoller, à emmener ses passagers dans l’espace et surtout dans le temps « Demain c’est ici ». Pour cette première étape, j’ai placé la scène au début du XXe siècle avec son côté industriel, les cheminées d’usines, le canal, les cultures vivrières, les maisons des ouvriers.”
Note de l’artiste : “Mes passereaux sont des êtres distincts, des individualités à l’image des passants, voyageurs de la gare : je propose ici six oiseaux de nos quartiers Ils vont habiter, dans le métro, un grand espace calme, un jardin de la couleur.”
Note de l’artiste : “Le pont, objet d’envergure majeure, est considéré comme une prouesse technique depuis toujours. Il fait le lien tant entre des espaces qu’entre des états d’être. Il permet les franchissements et les avancées, mais aussi la réunification des lieux et des hommes, d’où ce statut si particulier que nous lui conférons.”
Ci-dessous la carte des illustrateurs et illustratrices par station.
Villejuifoise, je m’étonne de l’absence d’un hommage minima à Gustave Roussy, à la station qui dessert l’hôpital de renom international et porte légitimement son nom. Un peu de culture et de reconnaissance ne nuiraient pas ? On a choisi une représentation anecdotique (Matthias Lehmann, du rouge au vert!!??) qui se veut sympathique et bon enfant, mais s’avère un tantinet vulgaire (pour le rouge et le populo populaire?)… et même pas représentative de ce qu’est réellement Villejuif, ville progressivement défigurée par la frénésie des constructions collectives et du béton. Quant au vert… et à la scène évoquée, elle est focus avec la valeureuse réserve d’indiens que je salue! La représentation de Magali Bardos (les géants) me semble + sensée, et + respectueuse.
beaucoup trop d’illustrations passéistes et trop peu illustrant la diversité humaine et topographique des lieux et les possibles découvertes. Est-ce le fruit d’une commande rétrograde ?
Villejuifoise, je m’étonne de l’absence d’un hommage minima à Gustave Roussy, à la station qui dessert l’hôpital de renom international et porte légitimement son nom. Un peu de culture et de reconnaissance ne nuiraient pas ? On a choisi une représentation anecdotique (Matthias Lehmann, du rouge au vert!!??) qui se veut sympathique et bon enfant, mais s’avère un tantinet vulgaire (pour le rouge et le populo populaire?)… et même pas représentative de ce qu’est réellement Villejuif, ville progressivement défigurée par la frénésie des constructions collectives et du béton. Quant au vert… et à la scène évoquée, elle est focus avec la valeureuse réserve d’indiens que je salue! La représentation de Magali Bardos (les géants) me semble + sensée, et + respectueuse.
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