Condamné une première fois à 25 ans de prison lors de son procès en septembre 2021, Serge B D a été confirmé dans cette peine en appel par la cour d’assises de l’Essonne ce vendredi 24 février. La nuit du 12 septembre 2018, il avait poignardé à mort son ex-compagne avec qui il vivait toujours.
L’homme, aujourd’hui âgé de 37 ans, vivait à l’époque dans le même appartement que sa fille, ainsi que le fils, la sœur et la fille de la victime, son -ex-compagne.
Cet artiste, né en Côte d’Ivoire et arrivé en France en 2013, travaillait à l’époque dans une station essence. Après une dispute dans l’appartement, à propos de bruit de télévision, l’altercation s’était prolongée sur le parking. C’est là qu’il a poignardé son ex de 17 coups de couteaux, et également frappé la sœur de celle-ci. Il a, du reste, également été reconnu coupable de tentative de meurtre sur cette dernière.
Sa peine est assortie d’une période de sûreté des deux tiers ainsi que d’une interdiction du territoire français pour une durée de 10 ans. Il lui est également interdit de détenir ou de porter une arme pendant 15 ans, selon une source judiciaire à l’AFP.
Pour les parties civiles, la condamnation est “une satisfaction”. “Elle vient compenser la frustration générée par l’attitude de l’accusé à l’audience, qui a continué de contester, contre toute évidence, sa responsabilité”, a déclaré à l’AFP Me Henri De Beauregard, avocat de la famille des victimes.
“Je respecte la décision de la cour”, a de son côté réagi Matthieu Conquy, avocat de M. D, “mais je regrette que la cour n’ait pas tenu compte de l’évolution de l’état de santé psychiatrique de mon client, qui explique en partie son positionnement au cours des débats”.
La condamnation prononcée est moins sévère que les réquisitions. Le parquet avait notamment demandé 30 ans de réclusion, l’interdiction définitive du territoire français et le retrait de l’autorité parentale sur sa fille, qu’il a eue avec la victime.
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On ne va pas le plaindre. En revanche, cela va être dur pour sa fille qui a perdu sa mère et qui n’aura pas de père non plus. N’oublions pas qu’un meurtre ne fait souvent pas qu’une seule victime.
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