Le Tribunal administratif de Montreuil a annulé ce jeudi les permis de construire prévoyant l’extension du centre commercial Westfield Rosny 2, jugeant insuffisante l’évaluation de l’impact écologique du projet.
En décembre 2021, la justice administrative avait donné un an à la commune de Rosny-sous-Bois pour modifier les permis de construire, dans lesquels elle avait identifié des “vices”.
“L’étude d’impact jointe aux demandes de permis de construire ne décrit pas suffisamment l’état initial de l’environnement aux abords du site et les incidences du projet en ce qui concerne la qualité de l’air et le phénomène d’îlot de chaleur urbain”, résume le tribunal administratif.
L’opération “ne comporte pas la description de mesures prévues pour éviter, réduire ou compenser les incidences du projet en matière de pollution atmosphérique” et “les mesures qu’elle prévoit ne sont pas suffisantes pour éviter, réduire ou compenser ses effets négatifs s’agissant de l’émission de polluants dans l’air et de la contribution au phénomène d’îlot de chaleur urbain”, ajoutent les juges.
Le projet était contesté par des associations locales environnementales.
L’extension du centre commercial, l’un des plus grands de la région parisienne et propriété du groupe français Unibail Rodamco Westfield (URW), prévoyait la création d’une zone de restauration, d’un drive pour l’hypermarché situé dans le centre commercial et l’édification d’un immeuble de bureaux.
Aucun permis de construire rectificatif n’ayant été présenté, la justice a annulé jeudi les permis de construire.
“Nous avons pris la décision de faire évoluer le projet pour le centre Westfield Rosny 2 et avons ainsi procédé au retrait de nos permis de construire”, a expliqué une porte-parole du groupe URW.
La multinationale souhaite “refonder un nouveau projet pour Rosny, en partenariat avec les habitants et acteurs locaux”.
“On se réjouit de cette décision”, a réagi auprès de l’AFP Jean-Marie Baty, président du MNLE 93 (Mouvement national de lutte pour l’environnement), qui avait porté des recours, dénonçant “un projet consumériste qui est destructeur du vivre-ensemble, car il fragilise la vie et les commerces des centres-villes”.
“Les aménageurs doivent mieux écouter les besoins de la population. Les permis de construire étaient porteurs d’une extension de 60 000 m2 sans amélioration des bâtiments existants. Ils ne tenaient pas compte des actuels bouleversements climatiques”, a ajouté le militant écologique.
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