La Direction générale de l’Aviation civile a demandé jeudi aux compagnies aériennes de renoncer lundi à 25% de leur programme de vols à Paris-Orly, le deuxième aéroport français, et à Toulouse-Blagnac, en raison d’un appel à la grève de plusieurs syndicats de contrôleurs aériens.
Les transporteurs ont aussi été appelés à réduire de 20% leurs vols à Bordeaux-Mérignac et à Marseille-Provence.
L’activité de centres en route de la navigation aérienne (CRNA), gérant les appareils circulant dans le ciel français, sera également affectée, prévoit la DGAC, qui appliquera les “dispositions du service minimum”.
“En dépit de ces mesures préventives, des perturbations et des retards sont néanmoins à prévoir”, prévoit-elle, invitant “les passagers qui le peuvent à reporter leur voyage et à s’informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l’état de leur vol”.
Plusieurs syndicats -l’UNSA-ICNA, l’USAC-CGT et la CFDT- entendent protester contre l’adoption mercredi de la proposition de loi visant à obliger les contrôleurs aériens à se déclarer individuellement grévistes ou non 48 heures à l’avance, comme c’est déjà le cas à la RATP ou à la SNCF.
Ce texte “protecteur et d’équilibre” permet de mettre fin “à un système asymétrique” à l’origine d’une “désorganisation du service public“, a déclaré le ministre des Transports Clément Beaune depuis l’hémicycle.
Dans un communiqué publié mardi, le syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), syndicat majoritaire du secteur et qui n’a pas appelé à la grève, s’est exprimé en faveur du texte, alertant sur une “instrumentalisation du droit de grève et son usage déraisonné” dans certaines circonstances.
Ce nouveau préavis intervient après que le SNCTA s’est engagé à respecter une “trêve olympique”, c’est-à-dire à ne pas faire grève d’ici à la fin des Jeux olympiques et paralympiques prévus en France pendant l’été 2024.
Selon le ministre des Transports, cet accord engage aussi le deuxième syndicat en nombre de voix aux élections professionnelles des aiguilleurs du ciel, l’UNSA-ICNA. Mais pas l’USAC-CGT, troisième syndicat.
De nombreuses journées de grève des contrôleurs aériens français en début d’année, lors du conflit sur les retraites, avaient conduit la DGAC à demander aux compagnies aériennes d’annuler de façon préventive une partie de leurs vols.
Les contrôleurs aériens font un métier difficile, avec de hautes responsabilités qui exigent un haut niveau de qualification, mais en compensation ils bénéficient d’avantages sociaux hors normes : retraite à 57 ans, 5 000 € net par mois en moyenne, semaine de 32 heures, 25% de temps de pose, pour un jour travaillé, les aiguilleurs du ciel bénéficient d’un jour de repos en plus des 25 jours de congés payés …
Ils usent et abusent de leur position, et cela aura pour résultat une solution technique européenne pour regrouper les zones de contrôle et une utilisation accrue du GPS et de l’IA pour gérer les mouvements d’avions …
Il en fut de même pour les grèves à répétition des machinistes du métro, avec pour résultat l’automatisation progressive du réseau.
Mais attention : comme à chaque période de départs en congés scolaires, le syndicat Sud Rail à déposé un préavis de grève …dont le seul objectif ne peut qu’être de ne pas travailler plus pendant les périodes de pointe !
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