“Mauvaise nouvelle pour les usagers“, déplore Valérie Pécresse, présidente d’IDFM. Cumulant 13 mois de retard, le groupe Alstom ne pourra pas livrer les nouvelles rames du RER B fin 2025. Un “plan de rattrapage” sera présenté d’ici à un an.
“Alstom nous a annoncé que le calendrier ne serait pas respecté“, a déclaré Valérie Pécresse, présidente d’IDFM, lors d’une conférence de presse, en souhaitant “une accélération de la livraison du matériel roulant une fois la première rame livrée“.
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“Les calendriers étaient tendus dès le départ“
Ce retard des premières livraisons est une “très mauvaise nouvelle pour les usagers“, a-t-elle déploré.
La livraison des premières rames aux groupes exploitant cette ligne, la SNCF et la RATP, était prévue fin 2025. “Nous avons aujourd’hui 13 mois de retard“, mais “un grand nombre de jalons ont déjà été franchis” et “le 29 septembre, nous lançons la production des premières rames“, a précisé le PDG d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge, lors de la conférence de presse. “C’est un projet qui avance“, a-t-il ajouté, en notant que “les calendriers étaient tendus dès le départ“.
Pour IDFM, l’objectif est qu'”en 2030, à la date prévue” des dernières livraisons, “les usagers du RER B disposent de toutes les rames” MI20, a indiqué Mme Pécresse. Le “plan de rattrapage” devra être “présenté d’ici un an“, a-t-elle dit.
Un contrat initial de 2,56 milliards d’euros
Alstom “travaille à l’accélération de la cadence de production“, avec comme “objectif de respecter la date finale“, a souligné M. Poupart-Lafarge. Il s’agit de “rames très complexes, plus complexes que ce qu’on avait envisagé“, a-t-il relevé. “Des crash-tests ont dû être refaits (…) Nous avons mis du temps à relever un certain nombre de défis techniques“, a-t-il détaillé. “C’est un peu faire un nouveau train à partir d’une feuille blanche. La SNCF et la RATP nous aident à franchir ces obstacles“, a-t-il dit.
Le groupe va étudier “comment organiser les lignes” de production pour fabriquer davantage de trains, mais il faudra compter également sur la “montée en cadence chez nos fournisseurs“, a-t-il souligné.
Un contrat initial de 2,56 milliards d’euros, pour 146 trains MI20 destinés au RER B, avait été attribué en janvier 2021 par la RATP et SNCF Voyageurs à un consortium associant le constructeur espagnol CAF et le canadien Bombardier Transport, qui avait été absorbé plus tard par Alstom. Alternant des rames à un et deux niveaux, les trains MI20 offrent 20% de capacité supplémentaire par rapport aux rames actuelles du RER B.
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