Plus de 3 000 logements étudiants seront réquisitionnés en Ile-de-France lors des Jeux olympiques de Paris 2024 afin d’accueillir le personnel de l’événement. Les étudiants qui souhaitent rester à Paris l’été seront relogés ailleurs.
“Le recensement effectué a d’ores et déjà permis d’identifier près de 18 000 places disponibles pendant les JO, dont environ 3 200 dans les Crous (Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires, NDLR)”, explique le ministère des Sports.
Il s’agit de loger “forces de sécurité, soignants, secouristes, chauffeurs d’autobus ou encore agents de sécurité privée”.
Tous les étudiants mettant leur chambre à disposition pendant les JO, qui auront lieu du 26 juillet au 11 août 2024, seront assurés de retrouver un logement lors de la rentrée universitaire en septembre. Pour ceux qui prévoient de rester en région parisienne pendant cette période, ils se verront “proposer un relogement dans une autre résidence”, assure le ministère.
Mercredi, un internaute avait publié sur Twitter une capture d’écran d’un courriel envoyé par le Crous de Versailles avertissant que la résidence étudiante devrait être “vide de tout habitant à compter du 1er juillet 2024”. Contacté par l’AFP, l’établissement a confirmé l’authenticité de ce courriel en indiquant toutefois qu’il s’agissait d’une “version tronquée”.
“Notre message précisait le droit à un relogement en juillet-août si besoin et la garantie de retrouver son logement en septembre”, précise le Crous de Versailles. “Les étudiants seront bien entendu accompagnés individuellement par les équipes de nos résidences.”
David Martinez, responsable de la communication du Cnous (Centre national des oeuvres universitaires et scolaires) a lui précisé que “moins de 7% des résidences franciliennes seraient concernés” et réaffirmé qu’aucun étudiant ne serait pénalisé.
L’Unef réclame des départs “volontaires”
Malgré ces engagements, l’Unef s’est dit inquiète sur la capacité des Crous à ne pas créer une situation défavorable pour les résidents des établissements.
Le syndicat étudiant réclame, dans un communiqué, que les réquisitions se fassent “uniquement sur les logements où les étudiant·e·s sont parti·e·s volontairement et sans aucune réquisition qui forcerait l’expulsion ou le déménagement.”
Il “demande également à ce que l’État assure financièrement la location des chambres Crous afin de ne pas creuser davantage le déficit de ces services publics” et dit déplorer le manque de soutien du gouvernement pour la construction de nouvelles résidences étudiantes.
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