Ce mardi matin, un campement parisien insalubre et informel a été évacué par les forces de l’ordre. Au moins 400 personnes originaires d’Afghanistan et d’Afrique subsaharienne ont été transférées vers des centres d’accueil en Île-de-France, ou des “sas” d’accueil régionaux.
Au moins 400 personnes ont été transférées à bord de bus vers des centres en Île-de-France ainsi que vers des “sas” d’accueil régionaux, notamment à Marseille et Bordeaux, a expliqué à l’AFP Paul Alauzy, responsable des maraudes pour Médecins du monde, présent sur place.
“Matelas, couvertures, souvent sans tentes“
Ces personnes vivaient dans des “conditions indignes et extrêmement dégradées” dans ce campement informel constitué “de matelas, de couvertures, souvent sans tentes“, situé sous la station de métro aérien Stalingrad, dans le nord-est de Paris, a poursuivi le responsable de l’ONG qui intervenait régulièrement sur le site.
Il s’agit pour l’essentiel de ressortissants afghans, ainsi que de personnes originaires d’Afrique subsaharienne, a-t-il poursuivi, expliquant que d’autres avaient “fait le choix de rester” après avoir déjà bénéficié de ce genre d’opération “puis avoir été remis à la rue“.
24 opérations organisées par le collectif Accès au droit
“Combien retourneront à la rue dès ce soir ou dès les prochains jours ?“, s’est également interrogé le collectif Accès au droit, qui regroupe plusieurs associations intervenant auprès des exilés à la rue.
Sur le réseau social X, anciennement Twitter, le collectif a estimé à 350 le nombre de personnes évacuées et publié une photo sur laquelle on voit des hommes, sacs sur le dos, faire la queue sous le métro aérien, encadrés par les forces de l’ordre pour monter à bord de bus.
Fin août, elle avait indiqué avoir déjà mené 24 opérations de ce type en 2023, pour 3 783 personnes prises en charge.
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